Radicalisation: le SPAL est partenaire d'une importante campagne de sensibilisation
En cette journée internationale de la paix, le Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV) et la Commission canadienne pour l’UNESCO lancent la campagne de sensibilisation «Et si j’avais tort? J’en parle, j’apprends!». Le Service de police de l’agglomération de Longueuil, l’une des organisations partenaires, entend travailler «efficacement» pour déployer la campagne.
«Le mandat du SPAL est d’accompagner le CPRMV dans sa démarche. Déjà, nous avons une offre de services établie avec les différentes écoles du territoire au niveau de la prévention, avec le milieu communautaire également. Des ateliers seront donnés dans des maisons de jeunes du territoire, par exemple. L’idée est de collaborer plus efficacement, tous les milieux ensembles, pour s’attaquer au problème de la radicalisation.», explique Stéphanie Pion-Rivard, agente du Service de police de l’agglomération de Longueuil.
Des ateliers de sensibilisation, donnés aux jeunes du primaire et du secondaire, «permettront de briser l’isolement et inviteront à la réflexion, au dialogue».
Les établissements de l’agglomération de Longueuil, entièrement autonomes, décideront eux-mêmes s’ils adhèrent à la campagne. «D’emblée, je peux vous dire que l’école secondaire Jacques-Rousseau s’est engagée auprès du CPRMV pour accueillir des ateliers offerts aux élèves», précise Stéphanie Pion-Rivard.
La radicalisation dans l’agglomération de Longueuil, un véritable enjeu?
«Des cas de radicalisation ont été recensés sur notre territoire. Pas d’acte violent, comme il y en a eu à Saint-Jean-sur-Richelieu ou à Ottawa, mais des préoccupations ont été relevées chez nous. La campagne d’aujourd’hui, à laquelle on participe, répond définitivement à un besoin. On veut s’investir et être proactif dans ce champ», indique Simon Crépeau, l’un des capitaines du SPAL.
Et être proactif, selon le capitaine Crépeau, implique de cibler des activités de sensibilisation spécifiquement à l’endroit des jeunes.
«Selon ce qui a été déterminé par les experts, les élèves du secondaire, qui se construisent une identité, un esprit critique, peuvent vivre des situations difficiles en étant ostracisés ou intimidés. Ils peuvent, à ce moment, prendre une mauvaise voie. Certains jeunes s’investissent trop loin dans le chemin de la radicalisation. C’est pour cette raison que l’on veut agir en amont», explique-t-il.
Le SPAL s’ajuste à la réalité, les policiers reçoivent une formation
En janvier 2016, 370 agents du Service de police de l’agglomération de Longueuil, ceux qui interviennent sur le terrain, ont reçu une formation «pour connaître le Centre de prévention et ses services, mais surtout pour être capable d’appréhender les facteurs de vulnérabilité et de comprendre le chemin qui mène à la radicalisation». La formation a été donnée pour que les policiers puissent «mieux aborder le problème».
Simon Crépeau rappelle toutefois que si le danger est imminent, le 911 demeure la principale ressource d’intervention.