La Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ) doit reporter l'opération d'abattage des cerfs de Virginie des parcs nationaux de Saint-Bruno et Boucherville à l'automne prochain.

Selon le porte-parole de la SÉPAQ, Simon Boivin, c'est une modification à la réglementation devant « être réalisée par le ministère de l'Environnement, de la Lutte aux changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) afin de permettre la réalisation de l'intervention » qui fait qu'elle est reportée à l'automne 2023. M. Boivin ajoute que l'organisme qu'il représente « n'accordera pas d'entrevue sur le sujet tant que son plan d'intervention n'aura pas été finalisé ». 

Au départ, la SÉPAQ prévoyait, en février 2022, aller de l'avant avec un plan d'intervention qui ramènerait la population de cerfs à la densité idéale du parc, qui est de 5 cerfs/km². L'objectif de ce plan était de réduire la « dégradation du milieu en raison du broutage excessif, [la] raréfaction de la nourriture pour l'ensemble des espèces, [les] risques accrus de propagation de la maladie de Lyme et de collisions routières, notamment. »

L'opération devait aller de l'avant à l'automne 2022 ou l'hiver 2023 avant d'être reportée. la SÉPAQ parlait alors de devoir y aller d'une intervention rapide et que le nombre de spécimens était de 15,2 cerfs/km2 et de 30,5 cerfs/km2, soit trois fois et cinq fois le nombre idéal dans les parcs nationaux pour assurer la conservation des milieux naturels. 

Le choix d'y aller d'une méthode létale était appuyée par le fait que c'est ce type de contrôle de population qui est effectué ailleurs au Québec, au Canada et aux États-Unis. La viande des cerfs abattus serait pour sa part remise à des banques alimentaires pour remettre la venaison à des familles dans le besoin.