Saint-Bruno-de-Montarville réitère son engagement à protéger les monarques.

C'est durant la séance du conseil municipal de février que l'administration municipale a choisi d'annoncer une nouvelle mesure mise de l'avant par la Ville afin de protéger cette espèce menacée. Le maire montarvillois, Ludovic Grisé Farand, a indiqué que « la Ville s’engage notamment à appuyer la démarche de monsieur Anthony Battah qui prévoit courir un ultramarathon de 4500 km, d'août à novembre 2023, en suivant le trajet migratoire des monarques (Québec, États-Unis, Mexique) dans le but d'attirer l'attention sur la menace existentielle qui pèse sur cette espèce emblématique ».

Ainsi, en plus d'appuyer financièrement l'opération, Saint-Bruno va également distribuer des semences d'asclépiades -qui serviront de lieu de repos pour les papillons - aux citoyens lors du kiosque environnement installé durant le don d'arbres, de même qu'à la fête de la Saint-Jean-Baptiste. Des espaces favorisant la biodiversité urbaine seront aussi identifiés et instaurés à certains endroits et la Ville compte modifier le Règlement relatif aux plans d'implantation et d'intégration architecturale (PIIA) afin qu'un critère de ce règlement prévoit spécifiquement la plantation d'espèces bénéfiques aux papillons monarques et aux insectes pollinisateurs. 

Depuis que Saint-Bruno-de-Montarville a obtenu le statut de « Ville amie des monarques »  en 2019, plusieurs actions ont déjà été implantées pour aider les monarques. Des plates-bandes ont notamment été aménagées avec des espèces favorables aux monarques, les superficies de tonte ont été réduites pour laisser les végétaux nectarifères s'implanter naturellement, la Ville a suggéré de ne pas arracher les asclépiades et autres plantes nectarifères poussant dans les plates-bandes et les pesticides de la famille des néonicotinoïdes ont été interdits en milieu urbain. 

À propos de la protection du papillon monarque

Le papillon monarque est une espèce menacée : sa population a chuté de 90 % au cours des deux dernières décennies. En 1996, plus d'un milliard de monarques hivernaient au Mexique par rapport à 56 millions en 2014-2015. Le déclin du monarque serait principalement associé à la diminution d'asclépiades (au stade de chenille, le monarque se nourrit exclusivement d'asclépiades). Ce déclin est exacerbé par l'accroissement des monocultures résistantes aux herbicides. Les municipalités peuvent toutefois jouer un rôle clé pour protéger l'habitat de ce papillon emblématique et contribuer à la sauvegarde de cette espèce.