Toujours pas de financement récurrent pour La Halte du coin
Le refuge pour les personnes en situation d’itinérance La Halte du coin de Longueuil, mis sur pied dans le contexte de la pandémie, poursuivra ses activités au moins jusqu’en été 2021 grâce à une subvention gouvernementale de 300 000 $, mais n’a toujours pas obtenu d’entente pour un financement récurrent.
Bien que le directeur général de la Casa Bernard-Hubert, Nicholas Gildersleeve, salue ce coup de pouce, la Halte du coin doit trouver d’autres sources de financement pour assurer sa pérennité.
« Nous sommes heureux de cette aide supplémentaire, mais nous sommes aussi conscients que certaines subventions viennent avec une reddition de compte adaptée à la structure », souligne Nicholas Gildersleeve.
La Halte du coin souhaite obtenir 70 % de son budget estimé à 1,8 M$ par des fonds publics récurrents, et le reste auprès de fonds privés provenant du milieu philanthropique. Ce qui est « tout un défi » pour l’organisation qui n’a pas encore le statut d’un organisme communautaire à part entière et qui est dans le décor depuis quelques mois seulement.
« Nous sommes dans les dernières étapes concernant la création du conseil d’administration et pour l’enregistrement de La Halte du coin comme organisme. Bientôt, on pourra chercher du financement au nom de La Halte du coin, avec sa propre mission », assure Nicholas Gildersleeve.
Actuellement, des discussions se poursuivent avec le Centre intégré de santé et de services sociaux (CSSS) de la Montérégie-Centre pour obtenir un financement à long terme. L’établissement a remis 600 000 $ à la Halte du coin en automne dernier.
Le refuge est en train de finaliser des demandes de subventions avec la Ville de Longueuil de l’ordre de 91 000 $. « La Ville de Longueuil est un partenaire de première ligne qui comprend l’importance d’assurer la pérennité de l’organisme pour le bien être des personnes en situation d’itinérance », soutient Nicholas Gildersleeve.
Depuis sa création en août par trois organismes de Longueuil, soit le Repas du passant, le Macadam Sud et la Casa Bernard-Hubert, la Halte du coin a finalement réussi à récolter plus de 1,5 M$. Un objectif fixé par les organismes pour prolonger une nouvelle fois la durée de vie du refuge.
À la fin du mois de décembre, ce sont 285 personnes différentes qui ont eu recours aux services de la Halte du coin. D’ailleurs, l’organisme est presque tout le temps au maximum de sa capacité d’accueil avec 23 à 25 individus hébergés par soir.
« L’itinérance est partout au Québec, qu’elle soit visible ou cachée, et nous avons démontré que la Halte du coin est nécessaire sur la Rive-Sud, notamment parce que nous sommes le seul organisme offrant une aide d’urgence aux sans-abri du territoire », conclut Nicholas Gildersleeve.
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