Transport scolaire: une grève illimitée pourrait être déclenchée la semaine prochaine
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Une grève menace de paralyser le transport scolaire de milliers d'élèves des commissions scolaires Marie-Victorin et des Patriotes si la rémunération des conducteurs d'autobus n'est pas augmentée significativement.
Des débrayages pourraient débuter les 9 et 10 avril prochain, «à moins d'une entente de dernière minute entre les parties», explique Jean Chartrand, le leader syndical des conducteurs d'Autobus Rive-Sud division Longueuil et Sainte-Julie.
M. Chartrand demeure toutefois sceptique d'une telle éventualité: «à moins d'un déblocage de dernière minute, je ne vois pas comment on pourrait éviter ces débrayages», dit-il.
Cet éventuel conflit de travail pourrait affecter près de 6500 élèves sur la Rive-Sud et à Montréal, précisément des commissions scolaires de Montréal, Marie-Victorin, des Patriotes, des Trois-Lacs et Lester B. Pearson.
Comme il s'agit d'une grève illimitée, le transport scolaire pourrait être suspendu pour une durée indéterminée.
«Des rencontres sont prévues avant les 9 et 10 avril prochain avec les employeurs», indique cependant Jean Chartrand.
Autre menace de grève
Parallèlement, les conducteurs d'autobus scolaire de BE Grisé transport, situé à Saint-Bruno-de-Montarville, se sont dotés d'un mandat de grève lors de leur assemblée syndicale le 28 mars dernier.
Près de 2000 élèves des commissions scolaires Riverside et des Patriotes sont concernés. La grève d'une journée pourrait être déclenchée le 17 avril.
Tout comme les 50 travailleurs d'Autobus Rive-Sud division Longueuil et Sainte-Julie, les négociations achoppent sur la rémunération.
«Les offres patronales ne sont pas à la hauteur. Elles se situent sous l'indice des prix à la consommation», explique Jean Labelle, conseiller au Syndicat québécois des employées et employés de service (SQEES), qui représente les conducteurs de BE Grisé transport.
Celui-ci indique que les conditions sont d'emblée difficiles pour les conducteurs d'autobus, qui gagnent «souvent moins de 20 000$ par année». «Il faut reconnaître notre travail à sa juste valeur», martèle-t-il.
Une rémunération plus généreuse est d'autant plus importante, selon M. Labelle, puisque «la relève se fait rare» et qu'il faut, en ce sens, «rendre le métier attrayant».