Un budget 2023 équilibré pour l'ARTM
(Photo: archives TVRS) |
L'Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) a fait l'annonce de son budget 2023, qui comprend des investissements de 3,03G$.
Le rôle de l'ARTM est de financer les Organismes publics de transport en commun (OPTC) afin qu'ils puissent assurer leurs services à la population. L'ARTM a notamment dû obtenir une aide de Québec pour être en mesure de boucler le budget 2023. Des efforts des villes desservies, des usagers et des OPTC ont également permis d'y arriver. Avec les sommes dont elle disposait, l'Autorité a été en mesure de maintenir 100% des activités des organisations comme le RTL et exo. L'ARTM ajoute que les demandes additionnelles des OPTC seront pour leur part mises en place à 41,1%, avec des sommes de 39,4M$ fournies plutôt que les 95,8M$ demandés.
Hausse d'achalandage à venir
En ce qui a trait à l'achalandage actuel moyen, il en serait à 68% du niveau de 2019, avant la pandémie de COVID-19. Le directeur général de l'ARTM, Benoît Gendron, indique cependant que « la mise en service prochaine du REM et la reconfiguration des réseaux de bus en cours contribueront à accroître le niveau de service dans plusieurs secteurs et d'attirer un plus grand nombre d'usagers ». Ainsi, il devrait y avoir de 75% à 80% des usagers de 2019 de retour dans les transports collectifs d'ici la fin 2023.
Cette baisse d'achalandage a un effet direct sur les revenus de l'Autorité. En 2022, les recettes tarifaires se sont élevées à 640,9M$, l'équivalent de 61,6% des sommes perçues en 2019. Toutefois, cela correspond à une hausse en comparaison avec l'année 2021, ou les entrées d'argent liées à la billetterie s'élevaient à 446,8M$.
C'est en partie pour cette raison et pour pérenniser ses sources de revenus que l'ARTM espère que le financement du transport en commun sera revu à la hausse au cours des prochaines années. M. Gendron mentionne que « le transport collectif est un investissement qui profite à tous. Un dollar investi dans notre secteur crée 2,53 $ en richesse collective, permet aux ménages d'économiser, favorise l'accès à l'emploi et réduit l'improductivité qu'engendre la congestion. Ce n'est pas une dépense. »