Un cerf abattu par 13 balles tirées par des policiers du SPAL
(Photo: archives TVRS) |
Des agents du Service de police de l'agglomération de Longueuil (SPAL) ont tenté d'abattre un cerf de Virginie avec une arme à feu pour abréger ses souffrances, opération qui a nécessité 13 coups de feu et qui est décriée par plusieurs citoyens.
Le tout s'est déroulé dans la cour arrière d'une résidence du secteur des Buses, tout près du parc Michel-Chartrand, à Longueuil. Selon l'agent relationniste du SPAL François Boucher, les autorités ont été contactées le 19 février dernier, vers 11h00, afin d'intervenir chez une résidante chez qui un cerf ayant les pattes fracturées s'était rendu.
Une fois sur place, les policiers ont contacté leur superviseur, qui s'est chargé de joindre le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP). Cette démarche visait à identifier la marche à suivre dans ce cas précis pour intervenir. Finalement, le ministère a indiqué que les policiers avaient l'autorisation d'abattre l'animal, opération qui se fait normalement à l'aide d'un seul coup de feu, mais qui ne s'est pas déroulée comme prévu.
Une « barbarie », dit Sauvetage Animal Rescue
Pour Sauvetage Animal Rescue (SAR), qui a partagé une vidéo montrant un résumé de l'opération sur ses réseaux sociaux, la situation est inacceptable. « Coups de feu répétés en quartier résidentiel, bain de sang sous l’œil de citoyens scandalisés d’une telle barbarie. Comment est-ce possible qu’en 2023, notre gouvernement n’outille pas adéquatement ses divers paliers à réagir à des situations urgentes impliquant les animaux ? » SAR se demande également pour quelle raison les agents de la Faune ne sont pas intervenus plutôt que les policiers pour régler la situation. « N’y a-t-il pas des agents de protection de la Faune pour ce genre d’intervention? »
François Boucher indique pour sa part que le SPAL en est présentement à évaluer si d'autres façons de faire peuvent être mises de l'avant lorsqu'un cerf doit être abattu. Chaque année, les policiers de Longueuil interviennent dans une quinzaine de cas similaires afin d'abréger les souffrances de cerfs de Virginie. « Le policier qui est intervenu en est un d'expérience, qui avait fait d'autres interventions du genre », indique l'agent Boucher. « C'est un cas qui sort de l'ordinaire à cause du nombre de coups de feu qui ont dû être tirés pour mettre fin aux souffrances de l'animal. » Les autres interventions du genre se déroulent souvent à proximité d'artères routières comme les boulevards Roland-Therrien ou Jean-Paul-Vincent, qui sont situés à proximité du parc Michel-Chartrand, ou encore près d'autres parcs.
M. Boucher ajoute que les agents de la protection de la Faune ne sont pas forcément toujours à proximité et que dans certaines situations, il peut s'avérer plus rapide d'abréger les souffrances d'une bête en l'abattant immédiatement plutôt que d'attendre l'arrivée des agents du ministère.