La mairesse de Longueuil, Catherine Fournier, a choisi de décrire son parcours à travers le procès dont elle faisait partie, procès qui a permis de déterminer la culpabilité de l'ex-député de Rimouski, Harold LeBel, dans une affaire d'agression sexuelle qui s'est produite en 2017.

La première médiatique du documentaire était présentée à Longueuil, en la présence de membres des médias, de proches de Mme Fournier et de la productrice et du journaliste ayant créé le documentaire. En 70 minutes, le documentaire revient sur l'épisode qui a marqué la vie de celle qui est désormais mairesse de Longueuil, mais qui était députée de Marie-Victorin pour le Parti québécois en 2017.

Parmi les motivations à entreprendre ce processus, l'élue explique qu'elle souhaite que le processus judiciaire soit démocratisé et que davantage de personnes sachent comment il fonctionne. « Il n'y a pas une procédure qui existe quelque part qui pourrait être simple à consulter pour les victimes. Et d'ailleurs, j'ai parlé beaucoup avec mon intervenante du CAVAC et je vais travailler avec eux, même à la suite du documentaire [...] pour aller un petit peu plus dans le détail. C'est une démarche aussi que je vais mener dans les prochains mois. »

Mme Fournier a également décrit, à la suite de la présentation du documentaire, que le processus n'a pas toujours été des plus faciles, même si elle a reçu un bon soutien de la part des intervenants qui l'ont accompagnée dans ce cheminement. « J'ai été découragée quand j'ai vu qu'il voulait faire un procès devant jury. Ça m'a complètement déstabilisée parce que je n'avais jamais envisagé cette éventualité. Aller témoigner devant un juge, c'est quelque chose. Aller témoigner devant 14 personnes de Rimouski, là où il a été une personnalité présente, où il a été député pendant plusieurs années, où il a continué de jouir d'un traitement médiatique positif jusqu'au procès, c'est particulier. »

Au final, elle se dit fière de ce qu'elle a accompli et souligne que peu importe les choix que décide de faire une personne victime d'agression sexuelle, c'est sa décision et que personne ne peut lui dire ce qui devrait être fait à sa place, que chacun a son parcours.

Le documentaire Témoin C.F. sera diffusé dès ce mercredi.