Pour la xième fois, le dossier de l’abattage des cerfs du parc Michel-Chartrand a connu un nouveau rebondissement lors de la séance publique des élus de Longueuil, mardi soir dernier. Un éleveur de cerfs de la région de Rimouski s’est déplacé pour offrir aux élus, non seulement son expertise, mais il s’est dit prêt à déplacer les bêtes lui-même dans différents refuges car il possède cette expertise, ayant transporté des bêtes sur des distances aussi longues que 300 kilomètres sans que les cerfs n’aient été pour autant traumatisés.

L’éleveur suggérait aussi à la ville de nourrir les bêtes actuellement dans le parc en attendant un dénouement, et de stériliser les bêtes qui resteront dans le parc une fois le déplacement complété.

La mairesse, Catherine Fournier, a cependant maintenu la position initiale de la Ville soit de procéder à l’abattage d’une centaine de bêtes en utilisant des arbalètes, l’automne prochain. « La science, les biologistes et les vétérinaires disent non au déplacement des cerfs et le comité de l’Université de Montréal dit la même chose alors on maintient notre position » a précisé la mairesse, ce qui n’a pas manqué de faire monter la tension dans la salle du conseil. Devant les tollés et face à l’attitude de certains citoyens, la séance publique a d’ailleurs été suspendue durant quelques minutes ce qui a fait dire au vice-président du comité exécutif, Jonathan Tabarah, que « ce qui s’était passé et ce qui a été entendu dans la salle du conseil ce soir, au cours des 53 premières minutes de la séance, ne représentait pas Longueuil.

A noter qu’après l’intervention et le questionnement de cinq autres citoyens, sur le même sujet, personne n’a voulu répondre aux nouvelles questions, estimant que tout avait été dit et redit dans le dossier. Le groupe de citoyens « Contre l’abattage des cerfs du parc Michel-Chartrand » promet d’autres actions pour tenter d’éviter l’abattage des bêtes en septembre ou en octobre prochain.