Une activité de plantation d’arbres sur l’île Sainte-Thérèse
La Société pour la nature et les parcs (SNAP) du Québec est sur l’île Sainte-Thérèse depuis une semaine pour planter un objectif de 5 000 arbres.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la création d’un parc nature à vocation récréotouristique sur l’île afin de protéger ce territoire et de donner accès à ce joyau naturel en milieu urbain à la population.
« La vocation première de créer une aire protégée est la préservation de la biodiversité, mais elles permettent aussi une accessibilité aux citoyens pour encourager leur connexion avec la nature », soutient Benoit Tendeng, biologiste, chargé de projet à la conservation à la SNAP et coordonnateur du projet de plantation.
Travaillant en ce sens depuis deux ans, la SNAP est vectrice de ce projet qui est appuyé par la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) et les municipalités limitrophes, dont Varennes et Pointe-aux-Trembles.
C’est un projet important pour la SNAP, notamment parce qu’il existe très peu de territoires protégés au sud du Québec.
« Autour de Montréal, il y a très peu de territoire pour en faire des aires protégées, c’est pourquoi nous devons nous précipiter pour préserver le territoire de l’île Sainte-Thérèse et la mettre à l’abri du développement urbain », ajoute Benoit Tendeng.
En explorant l’île Sainte-Thérèse, la SNAP a constaté qu’il y avait très peu d’arbres, et qu’un coup de pouce était nécessaire pour la régénération naturelle, d’où l’organisation d’une activité de plantation d’arbres.
Pour ce faire, la SNAP a fait appel à la coopérative Arbre Évolution qui est active sur le terrain pour élaborer la conception de la plantation, approvisionner en plantes et planter des arbres. Arbre Évolution a également aidé au recrutement de la majorité des bénévoles, et soutient financièrement le projet de plantation à hauteur de 30 % des frais d’opération par l’entremise du programme de Reboisement social.
Sur place mercredi 13 octobre, des élèves d’une école secondaire de Rosemont à Montréal faisaient partie de l’équipe de bénévoles pour planter des arbres. David Rousseau, enseignant en sciences et conseiller en éducation relative à l’environnement, explique l’importance de la participation des étudiants à une telle activité : « Je vois trois grandes compétences écocitoyennes dans ce projet. D’abord le savoir-être, car les jeunes reconnectent avec leur milieu et leur système. Ensuite le savoir-faire, car ils apprennent tout de même à planter des arbres. Et puis, le savoir agir, car en plus de planter un arbre, il y a un lien communautaire et de société avec une contribution à la création d’un parc. »
Les élèves semblent déjà conscients des bienfaits et des bénéfices de leur action. « Nous avons appris tout le processus de plantation d’arbres, et nous avons que dans quelques années nos arbres plantés deviendront une grande forêt et les gens pourront en profiter, explique l’un d’entre eux. Nous sommes la génération future et notre action aujourd’hui va servir aux générations suivantes pour avoir une meilleure vie, ajoute une camarade. »
En effet, dans plusieurs années, les 5 000 arbres plantés par ces quelque 300 bénévoles évolueront en une dense forêt qui accueillera nombre d’espèces animales et végétales, et que les citoyens pourront contempler avec la réalisation du parc écotouristique.
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