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Une nouvelle entente collective pour les employés de Stelpro à Saint-Bruno-de-Montarville

Mercredi 06 novembre 2024 13:58 Édouard Desroches
L'usine de Stelpro à Saint-Bruno-de-Montarville [Photo: Stelpro]

Les employés de l'usine de Stelpro à Saint-Bruno-de-Montarville ont accepté leur premier contrat de travail avec le Syndicat des Métallos, qui entrera en vigueur en janvier 2025. 

L'annonce survient près d'un an après l'obtention de leur accréditation syndicale avec le syndicat. 83% des 250 employés qui travaillent à l'usine de Stelpro ont accepté la nouvelle convention « à la suite d’une entente de principe recommandée par le comité de négociation », indique le syndicat dans son communiqué. 

Stelpro, une entreprise familiale établie au Québec depuis 40 ans qui « se décrit comme le plus grand fabricant d'appareils de chauffage électriques en Amérique du Nord », produit et conçoit ses appareils dans son usine à Saint-Bruno-de-Montarville. 

Ses employés bénéficieront d'un des meilleurs contrats négociés par le Syndicat des Métallos, selon Stéphane Cyr, le président de la section locale 9595, dont font désormais partie les ouvriers de Stelpro. Le syndicat indique que les travailleurs connaîtront une augmentation de salaire de 18% sur 5 ans, dont 5,5% dans la première année du contrat. Toutes les primes salariales ont également été bonifiées, le 24 décembre sera désormais considéré comme une journée de congé payé, et après 15 au service de l'entreprise, les employés auront droit à une cinquième semaine de vacance par année.

Le syndicat des Métallos, affilié à la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), est le plus grand syndicat du secteur privé au Québec, et il représente plus de 60 000 travailleurs à travers la province.

Un processus de syndicalisation tumultueux

Le chemin vers un changement d'adhésion syndicale pour les employés de Stelpro n'a pas été sans embûche. Ces derniers se plaignaient d'un manque de transparence de leur ancien syndicat, soit le Syndicat des employés de manutention et des services (SEMS), un syndicat indépendant, ainsi que du fonctionnement et des services donnés par celui-ci, selon Martin Courville, représentant du Syndicat des Métallos. 

« Ils n'étaient pas nécessairement toujours bien au fait des dossiers que le syndicat gérait, donc ils voulaient aller dans un syndicat plus organisé et reconnu », ajoute M. Courville, qui indique que les Métallos ont du avoir recours à un processus judiciaire pour faire avancer le dossier l'an dernier. 

En effet, le syndicat avait déposé une plainte d'ingérence auprès du Tribunal administratif du travail contre Stelpro et le SEMS. On accusait les deux entités d'essayer de convaincre les employés de ne pas changer de syndicat. Les Métallos ayant eu gain de cause, un vote au scrutin a été ordonné par le Tribunal, demandant aux employés de choisir entre le SEMS et le syndicat de Métallos, et c'est ce dernier qui est sorti vainqueur du conflit.

L'employeur avait également dû réintégrer une employée qui militait pour le changement syndical, en lui remboursant les pertes salariales liées à son congédiement. Au cours du processus, qui avait duré plusieurs mois, le SEMS avait quant à lui accusé le syndicat des Métallos d'avoir intimidé certains employés de l'usine, mais la plainte avait été rejetée par le Tribunal, faute de preuves. 

 

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