Valorisation des matières organiques : Saint-Bruno fait affaire avec l'usine de Varennes
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À partir de janvier 2019, les matières organiques des Montarvillois seront acheminées à l’usine de biométhanisation de Varennes. Une entente pour le traitement de ces matières vient d’être conclue entre la Ville de Saint-Bruno et la Société d’économie mixte de l’Est de la Couronne Sud (SÉMECS), l’entité qui gère l’usine.
D’une valeur totale de 352 000 $ taxes incluses, le contrat s’échelonne jusqu’en avril 2020, donc sur une période de 16 mois. Le traitement des matières organiques pourrait toutefois se poursuivre plus longuement, puisqu’une année d’option, c’est-à-dire une année supplémentaire, est comprise dans l’entente.
La fin d’une longue histoire
L’adjudication de ce contrat tire un trait « sur une longue histoire », explique la conseillère Isabelle Bérubé.
« Vous comprendrez que nos déchets devaient initialement être envoyés à Longueuil, mais le projet de biométhanisation n’a toujours pas été construit. Ni les plans ni la technologie n’ont encore été décidés », indique-t-elle.
Comme le traitement des matières organiques est une compétence d’agglomération, les déchets de table de Saint-Bruno devaient être gérés par Longueuil, la ville centre, mais « le projet d’usine est mort au feuilleton, ça brettait incroyablement », illustre la conseillère municipale.
En voie de ne pas respecter l’échéancier provincial et de devoir payer une pénalité — Québec interdira l’enfouissement des matières organiques dès 2022 —, la Ville a plutôt décidé de se tourner vers Varennes.
« Leur projet est bien avancé, et c’est un beau projet de concertation entre plusieurs MRC et le privé également. On est vraiment content de se joindre à eux », commente Isabelle Bérubé.
Dans les circonstances, l’agglomération de Longueuil remboursera 198 000 $ sur la facture totale, le coût net pour la Ville étant donc de 201 000 $. Moins de déchets seront acheminés à l’enfouissement, alors sur le plan du transport, Saint-Bruno économisera une somme d’environ 45 000 $.
La collaboration des citoyens est demandée
La collecte des matières organiques entre en vigueur en janvier 2019. Récupérer les déchets de table est « un effort collectif, tout le monde doit mettre l’épaule à la roue », estime l’élue.
« Dès le 1er janvier, on vous demande de prendre vos déchets de table et de les mettre dans la petite poubelle brune qui a été distribuée », dit-elle.
Ce sont les immeubles résidentiels de trois logements et moins qui sont actuellement ciblés par cette collecte. À partir de 2021, les immeubles de quatre logements et plus, les commerces et les industries seront également desservis.