Un conseiller municipal de Saint-Lambert cité en déontologie par la Commission municipale du Québec
La Commission municipale du Québec (CMQ) reproche plusieurs manquements déontologiques au conseiller municipal de Saint-Lambert, Bernard Rodrigue, dans le cadre de ses fonctions.
Ces fautes seraient toutes survenues à la même date, « le ou vers le 20 janvier 2020 ». Bernard Rodrigue devra comparaître devant la section juridictionnelle de la CMQ précisément pour quatre manquements déontologiques.
Lors d’une séance du conseil municipal, le conseiller se serait « placé dans une situation de conflit d’intérêts », en votant contre un amendement qui concernait un mandat à remettre à un cabinet d’avocats en lien avec une plainte de harcèlement psychologique contre M. Rodrigue.
Dans ce même dossier, Bernard Rodrigue aurait également « omis de divulguer le fait qu’il avait un intérêt personnel » dans la résolution en question, en plus de « participer aux délibérations et aux discussions » et de « voter contre cette résolution » qui le vise directement.
Ces quatre actions sont des manquements aux obligations prévues à l’article 6 du Code d’éthique et de déontologie des élus, selon la CMQ.
Joint par TVRS, M. Rodrigue n’a pas voulu se prononcer sur le sujet, laissant son avocat, Me Bélisle, le faire : « Les accusations portées contre M. Rodrigue sont sans fondement. Les plaignants veulent utiliser la déontologie pour taire les opinions de mon client, ce que l’on considère comme diffamatoire. »
Selon lui, la libre expression donne le droit d’émettre des commentaires parfois offensants, mais jamais diffamatoires. C’est pourquoi M. Rodrigue conteste ces reproches de manquements.
« Si procès il doit y avoir, il devrait débuter en mars 2021 », conclut Me Bélisle.