À la suite de la publication du rapport sur le piètre état du parc Michel-Chartrand de la Table de concertation sur l’équilibre écologique du parc et la décision de la Ville de Longueuil d’euthanasier une soixantaine de chevreuils, les avis de la communauté sont partagés.

Bien que toutes les options aient été étudiées par le comité de réflexion, l’organisme Sauvetage Animal Rescue (SAR) s’explique mal pourquoi la Ville de Longueuil a ignoré ses propositions qui visaient à sauver la vie des cerfs du parc Michel-Chartand. L’organisation suggérait notamment la relocalisation des animaux, la stérilisation chimique ou la création d’un projet de recherche.

De plus, SAR affirmait vouloir réaliser ces options à leurs frais plutôt que ceux des contribuables.

« Alors que d’autres provinces et pays ont utilisé l’abattage pour contrôler la population de cervidés en milieu urbain, et ce, sans succès, le Québec se surpasse toujours (négativement) avec son retard sur l’application des lois et règlements entourant le bien-être animal », se désole l’organisme sur Facebook.

L’option de déplacer les cervidés n’a pas été retenu pour plusieurs raisons, selon le rapport de la Table de concertation : taux de mortalité élevé des cerfs déplacés dans les cas étudiés, stress important procuré par le déménagement chez les bêtes, grand risque de blessures lors de la capture et du déplacement des animaux, disponibilité et capacité limitées des lieux d’accueil, potentiel de transmission de maladies (comme la maladie de Lyme qui affecte les humains ou d’autres maladies qui touchent directement les cerfs) dans les lieux d’accueil.

Malgré ces explications, de nombreux citoyens restent en désaccord avec l’abattage de la majorité du cheptel. Une pétition ayant recueilli 5 500 signatures circule en ce sens sur le Web.

Des écologistes satisfaits

Le Conseil régional de l’environnement de la Montérégie (CRE Montérégie) se dit « satisfait » par le fait que la Ville de Longueuil s’engage à suivre les recommandations de la Table de concertation.

« Nous sommes conscients que la méthode retenue pour réduire la population de cerfs puisse toucher la sensibilité de certains, soutient le CRE Montérégie. C’est une situation exceptionnelle et il faut veiller à ce qu’elle ne se reproduise plus au parc Michel-Chartrand. »

L’organisme environnemental Ciel et Terre déclare pour sa part : « Il faut faire confiance à la table de concertation du parc Michel-Chartrand, ils ont vraiment pris le temps d’analyser toutes les options possibles pour en arriver à cette décision ! »

Et puis, Les amis du parc Michel-Chartrand rappellent qu’ils ont participé à l’élaboration du rapport de la Table de concertation et que ce dernier met le doigt sur des enjeux importants qu’ils soulèvent depuis plusieurs années.

Le rapport formule une trentaine de recommandations autour de trois axes pour sauver le parc Michel-Chartrand : la gouvernance et la gestion du parc ; l’équilibre écologique ; la communication, l’information et la sensibilisation.

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