Avenir du terrain de l’ancienne briqueterie de La Prairie : rien n’est encore déterminé
Dans une lettre ouverte publiée au début du mois de septembre, le maire de La Prairie, Donat Serres, tient à rassurer la population que « toutes les options restent ouvertes sauf celle de l’industrie lourde ».
Cette lettre répond à une pétition prétendant que l’avenir du site de l’ancienne briqueterie Briques Meridian est déjà déterminé, « ce qui n’est pas du tout le cas », selon le maire.
Il évoque que la Ville maintient tout de même sa volonté de changer la vocation du site d’industriel lourd à quartier multifonctionnel dans le schéma d’aménagement de la MRC de Roussillon.
Selon la réglementation actuelle, cette nouvelle vocation se traduirait par une fonction résidentielle de 65 % de la surface du site, un pourcentage contesté par certains citoyens qui voudraient au moins 50 % d’espaces verts.
Donat Serres rappelle : « La répartition des unités d’habitation sur le site par rapport aux autres fonctions (parcs, écoles, etc.) n’aura lieu qu’à la toute fin de l’exercice de participation publique, lors de la mise en place d’un Programme particulier d’urbanisme (PPU) ou d’un Plan d’aménagement d’ensemble (PAE), qui sera élaboré en étroite collaboration avec la population. » Ainsi, la proportion de 65 % pourrait être modifiée.
Soulignons également que la Ville de La Prairie n’est pas le seul décideur de l’aménagement de son territoire, car elle est soumise à certains principes de développement durable émanant des paliers décisionnels supérieurs, notamment la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).
Certaines propositions citoyennes sont toutefois impossibles à réaliser, notamment le changement de vocation du site pour la conservation, étant donné que le territoire ne présente aucune caractéristique écologique digne de mention à mettre en valeur, comme la confirmé le ministère de l’Environnement. De plus, laisser la vocation industrielle n’est pas une option pour La Prairie qui souhaite éviter de nuire au voisinage immédiat.
Néanmoins, le mouvement Projet Carrière Vivante explique qu’il existe une option d’affectation pour plus de conservation : la vocation conservation viable. Cette affectation implique au moins 55 % pour les usages récréatifs et/ou pour la sauvegarde et mise en valeur des potentiels écologiques, mais n’exclue pas comme fonctions secondaires des usages résidentiels, ou autres, avec 45 % ou moins du terrain.
« Il y a donc d’autres options pour la carrière que multifonctionnel structurant à dominance résidentielle. Avant de décider d’une affectation ou d’une autre, les citoyens qui ont signé la pétition demandent simplement d’attendre le résultat des consultations publiques sur l’avenir de la carrière », déclare le regroupement.
Un promoteur à l’écoute
Luc Poirier, le nouveau propriétaire du terrain, a mentionné dans une lettre ouverte, comprendre les inquiétudes des citoyens concernant la protection de l’environnement et les nuisances potentielles. À la lumière de la séance d’information publique du 17 juillet dernier, il tend à rassurer les citoyens en expliquant faire affaire avec « une des meilleures firmes au Québec reconnues en matière de réhabilitation de sites » et déclare être en train « d’adapter les mesures » pour réduire les nuisances.
Il affirme que « tout est en place pour réaliser un développement respectueux du milieu ».
Prochaines consultations publiques
La troisième étape de la démarche de participation publique se déroulera dès cet automne, et servira à bâtir les options de développement et à présenter les visions potentielles.
Ensuite, un autre évènement de consultation citoyenne aura lieu à l’hiver afin d’élaborer les critères de décision pour le projet et choisir la vision du développement.