La Prairie tenait lundi soir dernier la séance extraordinaire du conseil municipal traitant du budget 2023, dans lequel une hausse de taxes municipales de 9,89% en comptant les services offerts à la population a été annoncée.

Pour les citoyens, cette hausse représente un montant de taxation supérieur d'environ 310$ pour l'an prochain. En tout, la municipalité compte dépenser 52,8M$ l'an prochain, soit 29,2 M$ pour les frais d’exploitation, 14,2 M$ aux quotes-parts versées aux organismes régionaux et suprarégionaux (CMM, MRC de Roussillon, Régie intermunicipale de police Roussillon, transport collectif, Régie d’assainissement des eaux) et 9,4 M$ pour le service de la dette. 

En plus de procéder à l'annonce du budget, La Prairie faisait l'annonce du nouveau rôle triennal d'évaluation pour les années 2023-2024-2025. En moyenne, la valeur des résidences unifamiliales a bondi de 48,93% et est donc passée de 396 700$ l'an dernier à 590 800$ pour les trois prochaines années. La Ville a donc réduit le taux de taxation par 100$ d'évaluation, pour le faire passer de 0,60411$ en 2022 à 0,43099$ pour 2023. 

Le maire de La Prairie, Frédéric Galantai, indique que « l’administration a dû faire des choix difficiles, mais nécessaires, pour élaborer un budget réaliste qui tient compte de la situation économique actuelle et à venir. Nous avons dû nous livrer à une priorisation budgétaire qui permettra à la Ville de maintenir le niveau de services qu’elle offre aux citoyens ».  

Limite dans les revenus

La Prairie indique que le moratoire interdisant toutes nouvelles constructions sur son territoire prive la Ville de sa principale source de revenus. Des études sont toujours en cours à ce sujet afin de trouver une solution et de s’assurer que les infrastructures soient conformes aux exigences du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs en matière de traitement des eaux usées.

« En début d’année, nous avons appris que les infrastructures de la ville avaient atteint la limite de leur capacité. Dès lors, nous avons dû poser le seul geste responsable possible dans les circonstances afin de préserver l’environnement », a précisé le maire, Frédéric Galantai.