Candiac en faveur de la revalorisation durable des terrains de golf
La Ville de Candiac se joint aux villes de Mascouche et de Terrebonne pour demander des outils additionnels au gouvernement du Québec afin de mieux revaloriser les terrains de golf abandonnés.
Selon ces trois municipalités, qui sont aux prises avec des enjeux similaires concernant l’avenir d’un terrain de golf localisé sur leur territoire, ces espaces verts en milieu urbain sont des « lieux à haut potentiel ». La plupart d’entre eux comprennent des boisés, des étangs et des milieux humides, comme c’est le cas à Candiac.
Pour les trois maires, ces espaces verts doivent être considérés dans une perspective de développement durable et de conservation.
D’ailleurs, les interventions qui pourraient être réalisées sur ces terrains aideraient à répondre aux objectifs de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) en matière de développement urbain durable, de remise en état de milieux naturels et de reboisement.
Le maire de Mascouche, Guillaume Tremblay, pense que « la requalification de terrains de golf en espaces verts peut très certainement contribuer à doter la région métropolitaine de 30 % de couvert forestier », comme souhaité par la CMM.
À l’heure actuelle, 12 des 65 terrains de golf de la région métropolitaine de Montréal ont cessé leurs activités. Ainsi, ce sont 573 hectares d’espaces verts qui peuvent être revalorisés.
Néanmoins, les municipalités semblent avoir les mains liées pour amorcer ces travaux de revitalisation, notamment en raison des indemnités payables aux propriétaires de ces terrains, en vertu de la Loi sur l’expropriation, qui s’avèrent supérieures à leur valeur marchande. Les trois maires s’entendent sur le fait que « cet élément restreint les différentes options qui s’offrent aux villes, tant en matière d’acquisition que de conservation ».
De ce fait, les maires de Candiac, Mascouche et Terrebonne demandent que soit réformée à brève échéance la Loi sur l’expropriation pour que « le calcul des indemnités versées aux propriétaires soit basé sur la juste valeur marchande, afin d’assurer une prévisibilité budgétaire pour la partie expropriante ».
Une idée d’ailleurs appuyée par la présidente de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) et mairesse de Sainte-Julie, Suzanne Roy.
« Que ce soit en modifiant le cadre réglementaire actuel, par exemple en apportant des modifications à la Loi sur l’expropriation, ou en reconnaissant davantage le potentiel écologique de ces espaces verts par le biais de programmes de subvention, il faut doter les municipalités d’outils supplémentaires permettant aux décideurs de faire les interventions nécessaires, en fonction des réalités qui sont propres à chacune des villes », conclut le maire de Candiac, Normand Dyotte.
Les trois maires souhaitent rencontrer la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation pour que des mesures concrètes soient déployées afin de protéger ces espaces verts.
Situation à Candiac
Une démarche de consultation publique est en cours à Candiac concernant l'avenir du terrain de golf. Toutefois, bien que la Ville de Candiac soit contre l’implantation d’un projet résidentiel à cet endroit, elle n’a pas non plus l'intention d'acquérir le terrain pour en faire un parc.
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