Catherine Fournier brigue un nouveau mandat à la mairie de Longueuil
La mairesse de Longueuil, Catherine Fournier, en conférence de presse à Longueuil [Photo : Édouard Desroches] |
La jeune mairesse a annoncé en conférence de presse ce matin qu'elle se représenterait aux élections municipales de Longueuil l'année prochaine, tout en abordant les difficultés de la vie politique municipales.
Elle a tout d'abord tenu à revenir sur la lettre ouverte qu'elle a écrite dans le quotidien La Presse en octobre dernier, suite à l'annonce de la mairesse de Montréal, Valérie Plante, qui ne sollicitera pas de nouveau mandat en 2025. Elle abordait « l'usure du pouvoir », et les difficultés de la politique municipale. Elle avouait également avoir beaucoup songé, elle aussi, à annoncer son départ de la vie politique. Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur Longueuil cet été, et qui ont causé des inondations un peu partout dans la ville, en plus d'endommager des infrastructures, sont en grande partie responsables des doutes qui ont habité la mairesse.
Renverser la tendance, et miser sur le positif
Lorsqu'elle a annoncé hier soir qu'elle ferait le point sur son avenir politique, plusieurs pensaient qu'il serait question d'aborder son éventuel départ à la tête de sa municipalité. Mme Fournier a pourtant tenu à annoncer le contraire, tout en indiquant qu'elle savait pertinemment ce que son annonce avait laissé croire aux nombreux médias présents sur place : « Je me doutais que la rumeur la plus persistante serait probablement celle de mon départ. C'est ce qui est arrivé, et c'est un peu la démonstration que je voulais faire, mais surtout, c'est le message que je souhaitais renverser. Je veux qu'on sorte de la spirale négative, et qu'on parle du beau dans la politique. Oui, du beau. Être mairesse, c'est vrai que c'est exigeant, mais c'est surtout un privilège, et je tiens à insister là-dessus. Il y a bien peu de fonctions qui permettent de transformer sa société et sa communauté, comme j'en ai l'occasion au quotidien [...] J'ai profondément envie de continuer et voir évoluer ce qu'on est en train de bâtir. »
La mairesse souhaite donc valoriser les aspects positifs de la politique municipale, dans un climat qu'elle considère tout de même difficile. Après avoir fait un bilan des actions entreprises par son parti au cours des trois dernières années, elle se dit confiante de la compétence de son équipe et d'elle-même pour continuer à améliorer la qualité de vie à Longueuil.
Encourager le changement en politique
En mentionnant le contexte de division sociale en lien avec les élections américaines, ainsi que les échanges « agressifs » au Parlement et les tensions à l'assemblée nationale du Québec causées par « des propos qui ne volent parfois pas très haut », celle-ci croit que c'est le moment parfait pour « tendre la main » à tous ceux qui souhaitent faire de la politique municipale « autrement ». « Pour changer la culture politique, il faut que les personnes qui veulent la changer, soit en position de pouvoir la changer », a-t-elle déclaré.
En faisant son appel, elle a noté le besoin particulier d'impliquer des gens de tous les domaines et de toutes les origines. Elle exhorte ses citoyens à s'impliquer bénévolement, ou à présenter leur candidature aux prochaines élections. Elle note également le besoin de trois conseillers municipaux additionnels pour représenter les trois nouveaux districts électoraux, soit ceux de district de Longueuil-Montréal-Sud, du Boisé-Pilon, et du Ruisseau-Massé.
Son administration souhaite s'attaquer à divers enjeux tels que la criminalité et l'itinérance, mais souhaite principalement prioriser les dossiers de l'habitation et de l'entretien des infrastructures. La Ville priorisera l'entretien des infrastructures vieillissantes, telles que les rues et les systèmes d'égouts, avant d'en construire des nouvelles. En ce qui a trait à l'habitation, les secteurs du Terminus Longueuil et du bord du Saint-Laurent sont à prioriser selon Catherine Fournier. Elle souhaite également utiliser des terrains comme des stationnements et des centres commerciaux abandonnés, tels que le Complexe Cousineau, qui « prennent beaucoup de place » dans la ville, et qui pourraient être développés pour répondre à la demande grandissante de logement.