Cégep Édouard-Montpetit: le taux d'échecs double en une année
(Photo: archives TVRS) |
Selon le Bilan annuel des activités 2021-2022 du cégep Édouard-Montpetit et de l'École nationale d'aérotechnique (ÉNA), le nombre d'échecs aux cours a doublé comparativement à l'année précédente.
Dans le dernier bilan, le nombre d'échecs se chiffre à 15,28% en moyenne pour l'automne 2021 et l'hiver 2022. En 2020-2021, cette moyenne était plutôt de 7,55%. Or, le directeur général de l'établissement, Sylvain Lambert, indique que la situation est normale et s'explique par le fait que durant la pandémie de COVID-19, les établissements scolaires collégiaux ont permis à davantage d'étudiants d'utiliser la mention « incomplet » lorsqu'ils étaient sur le point d'échouer à leurs cours. « Le règlement se voulait plus accommodant vu les situations plus ou moins évidentes que les étudiants vivaient. Donc c'est un peu pour ça qu'on s'est retrouvé avec des taux d'échecs qui sont revenus un peu à la hausse. » Avant la pandémie, c'est autour de 15% que se trouvaient en effet les taux d'échecs.
Le directeur général mentionne également que plusieurs mesures sont mises de l'avant pour favoriser la réussite des étudiants. « On a mis beaucoup d'efforts à mieux accueillir les étudiants [...] on travaille beaucoup sur les transitions, des ateliers de gestion du stress, gestion du temps, tous ces types de formations un peu complémentaires qui viennent aider les étudiants. »
Parcours scolaires plus longs
Une autre tendance qui ressort des statistiques contenues dans le rapport annuel est celle du nombre de diplômés à la baisse comparativement à l'an dernier. En tout, ce sont 1933 diplômes qui ont été remis en 2021 et 2022, contre 2005 en 2020-2021. M. Lambert explique que « les étudiants ont des comportements un peu différents. Mais la bonne nouvelle, c'est qu'ils restent au collège. Ils prennent un peu plus de temps pour [terminer leurs études] et c'est une tendance qui est là pour rester. »
Le Cégep travaille parallèlement à créer des parcours plus rapides, qui permettent à des étudiants qui souhaitent faire un retour aux études ou se perfectionner dans un domaine précis de le faire. « Il y a beaucoup de transformations dans nos façons de faire », de conclure Sylvain Lambert.