COVID-19 RIVE-SUD : Les musées à pied d’œuvre pour ouvrir le plus vite possible
En entrevue avec TVRS, Chantal Millette, directrice générale de la Maison amérindienne et du Musée des beaux-arts de Mont-Saint-Hilaire, mentionne travailler très fort pour être prête à accueillir de nouveau des visiteurs.
L’ouverture de la Maison amérindienne est prévue le dimanche 7 juin, tandis que le Musée des beaux-arts, qui est actuellement en travaux, reprendra ses activités en juillet.
Vendredi 29 mai se trouvait être la date pour la réouverture des musées, des bibliothèques et des ciné-parcs à travers la province. Néanmoins, la directrice avoue que le temps manquait pour se préparer : « En une semaine, on n’a pas eu assez de temps pour acheter tout le matériel, aménager le musée et rappeler tous les employés pour qu’ils reviennent travailler. »
En effet, l’équipe de la Maison amérindienne portera des gants, des masques et des visières, des plexis ont été installés aux comptoirs et des gants et des masques jetables ont été achetés pour donner aux visiteurs qui n’en ont pas. « L’objectif c’est d’assurer la sécurité des employés et des citoyens », exprime Chantal Millette.
Lors de l’ouverture du musée, Mme Millette s’attend à une reprise douce quant aux visites. « Nous avons de grandes salles d’exposition qui peuvent accueillir jusqu’à 20 personnes en respectant la distanciation sociale », soutient la directrice. Toutefois, l’enjeu se retrouve davantage dans les couloirs qui relient les salles : « Ce sont des petits espaces, alors un employé vérifiera que les visiteurs y passent un par un. »
Concernant les files d’attente et le nombre maximal de gens dans le musée, la directrice ne se dit pas inquiète : « J’ai confiance en la compréhension des visiteurs, en voyant la file au loin, ils feront le choix de venir ou pas. De plus, nous sommes situés dans un boisé, donc les personnes ou familles qui attendent pourront se balader dans notre sentier découverte où se trouvent plusieurs œuvres et sculptures. »
Un autre enjeu que vit la directrice, qui parle d’ailleurs au nom de tous les musées, c’est la difficulté à trouver des employés d’été. Pour sa part, Mme Millette a trouvé les quatre employés dont elle avait besoin, ce qui n’est pas le cas pour tout le monde. Elle explique que c’est au gouvernement de « donner le go » pour autoriser le recrutement, ce dont le milieu muséal québécois n’a pas de nouvelle.
De plus, considérant toutes les mesures à respecter, Mme Millette commente devoir « staffer en double », par rapport à l’habitude afin que chacun soit à son poste : accueil, vente de billets, surveillance, boutique, etc.
Enfin, la directrice est très enthousiaste de rouvrir, bien qu’elle mentionne avoir beaucoup travaillé pour le faire. Des expositions ont dû être revues, repoussées ou carrément annulées, les projections, les ateliers et les activités de groupes sont suspendus, la boutique de souvenirs a été réaménagée, tout comme le musée lui-même.
« Ce qu’on veut c’est être solidaire avec la population, parce qu’on ne sera pas capable de faire nos frais. » Chantal Millette compte également sur la solidarité de la population pour encourager la culture québécoise et locale.
Camps de jour
La Maison amérindienne offrira son camp de jour cette année du 22 juin au 28 août. Le groupe, qui accueille des enfants de 6 à 12 ans pour une durée d’une semaine, est réduit de moitié pour un maximum de sept jeunes seulement. Habituellement, le musée reçoit près d’une vingtaine d’enfants par semaine.
Il n’y aura exceptionnellement pas de camp de jour au musée des beaux-arts cette année en raison du fait qu’il a lieu normalement à l’intérieur. Une journée de camp par semaine sera néanmoins proposée le vendredi.
Des blocs seront réservés selon la clientèle au musée des beaux-arts, le lundi pour les aînés et le vendredi pour les jeunes par exemple.