Déraillement de train à Longueuil : la 116 rouverte et le confinement levé
Les wagons déraillés à Longueuil le 14 novembre [Photo: Michaël Rivard] |
La Ville de Longueuil a levé entièrement le confinement dans le secteur affecté par le déraillement de train ce matin à 4h, en plus d'annoncer la réouverture complète du tronçon de la 116 qui avait été fermé.
Un déconfinement partiel a eu lieu hier soir vers 16h30, puis un autre vers 21h30. Exo a d'ailleurs rétabli le service sur la ligne 13, soit le train de banlieue qui relie Mont-Saint-Hilaire et la gare centrale dans les deux directions. Le service avait été interrompu dans les deux directions hier à la suite du déraillement.
Le nettoyage des lieux toujours en cours
Le Canadien National (CN) a quant à lui annoncé que ses équipes procèdent présentement une opération de nettoyage des lieux et de déplacement des wagons déraillés à la gare de triage LeMoyne. Ce sont huit wagons qui ont déraillé hier, dont quatre qui se sont renversés, et un qui s'est ouvert, entraînant la fuite de peroxyde d'hydrogène qui a occupé le Service de sécurité incendie de l'agglomération de Longueuil hier pendant plusieurs heures et qui a mené au confinement préventif des résidents vivant dans un périmètre de 800m de l'incident.
Au cours du nettoyage, le CN « effectuera une opération de combustion contrôlée d'un wagon qui contient une quantité résiduelle de gaz propane liquide », qui ne présente aucun danger pour le public ou l'environnement. L'opération consiste à brûler progressivement des résidus de gaz qui se trouvent dans le wagon qui a fuit, afin de pouvoir le déplacer de manière sécuritaire.
L'opérateur de chemins de fer a également tenu à s'excuser des inconvénients que l'incident a causé aux résidents du secteur.
Un enjeu de sécurité dans le secteur
Le député fédéral de la circonscription de Montarville, Stéphane Bergeron, a fait part de ses inquiétudes quant à la sécurité ferroviaire du secteur sur les réseaux sociaux.
Selon lui, le CN ne respecte pas toujours, depuis les dernières années, la limite de 100 wagons par convoi qui lui est imposé lorsque ses trains traversent la circonscription de Montarville, et le déraillement d'hier soulève « d'importantes préoccupations au chapitre de la sécurité ferroviaire dans le secteur ».
Saint-Basile-le-Grand est « littéralement coupée en deux par la voie ferrée, ce qui entraîne des risques accrus, en cas d’incident, puisque les services d’urgence pourraient alors être dans l’impossibilité de se déplacer d’un côté à l’autre de la voie ferrée » affirme le député bloquiste, qui reproche d'ailleurs au CN d'ignorer ses demandes de rencontres pour discuter du sujet.
M. Bergeron dit également espérer que le projet de loi C-33, qui a pour but entre autres de donner une définition plus concrète au concept de sécurité ferroviaire et de renforcer le régime de sanctions pour les manquements à sécurité sur le réseau ferroviaire, sera adopté à la Chambre des Communes.