Développement de Montréal-Saint-Hubert: Denis Trudel « donne la chance au coureur »
(Photo: archives TVRS) |
Le député de Longueuil-Saint-Hubert, Denis Trudel, indique qu'il « donne la chance au coureur » à la suite de l'annonce de développement faite le 27 février par l'aéroport Montréal-Saint-Hubert.
Le député bloquiste, qui avait tenu une consultation publique l'an dernier liée au développement de l'aéroport de Saint-Hubert, s'est entretenu avec TVRS et a pu détailler son point de vue sur le sujet lors de l'annonce de l'arrivée de Porter, qui inclut également une aérogare et un hôtel. « On donne la chance au coureur parce qu'il faut voir d'où on partait. Nous, on a fait une consultation publique parce qu'il y a deux ans, il y avait un plan de développement qui incluait de nombreux vols par semaine, des coucous très polluants, très bruyants, pour amener des gens se faire griller au soleil à Cuba. Soudainement, on arrive aujourd'hui avec des avions hyper performants, 75% moins de bruit que la norme réglementaire et beaucoup moins polluants. On a une annonce intéressante », estime l'élu fédéral.
Parmi les préoccupations qui sont ressorties de la consultation publique qu'il a menée en 2022, on compte les vols de nuit à l'aéroport. Pour Denis Trudel, cela ne sera plus un problème d'ici peu, soit d'ici avril 2024. Il est également optimiste quant à la zone d'innovation prévue sur des terrains de Longueuil et de l'aéroport. « La Ville met des terrains disponibles, l'aéroport également, ce qui va permettre à des start-ups de développer, à terme, des moteurs hybrides, des moteurs électriques. C'est quelque chose qui me fait rêver: faire de Longueuil une plaque tournante du développement contre les gaz à effet de serre dans le transport aérien. C'est des emplois, de la richesse et ça ne dérange pas les gens. »
Il faut cependant que l'opinion de la population soit respectée à travers ce développement, selon le député de Longueuil-Saint-Hubert. « Je trouve un petit peu qu'on aurait pu, avant aujourd'hui, mieux tenir la population au courant. Quand ça a été coulé dans les médias le 24 février, les gens ont appelé à mon bureau pour demander en quoi allait consister le projet. Il faut voir ce que c'est: les avions sont moins polluants et moins bruyants. » Il estime que la population peut être rassurée étant donné que « les gens ne se plaignent pas des avions de Pascan, donc il y a encore moins de raisons pour qu'ils se plaignent de ces avions-là, qui sont moins polluants et moins bruyants. »
Consultation publique
Dans le cadre de cette démarche de participation citoyenne, une quarantaine de groupes et intervenants ont eu l'opportunité de témoigner et déposer un mémoire. Parmi eux, on recense notamment l'aéroport de Montréal, l'Agence spatiale canadienne, l'École nationale d'aérotechnique (ÉNA) ainsi que des citoyens et des groupes comme le CAPA-L, qui regroupe divers organismes de la Rive-Sud qui s'opposent au développement de l'aéroport avant qu'une étude détaillée des enjeux qui entourent ce développement ait été réalisée.