Fin de la grève chez Océan remorquage
Des matelots d'Océan remorquage après l'assemblée de ratification du nouveau contrat de travail cet après-midi. Ces derniers obtiendront un total de 23,25 % de hausses d'ici la fin du contrat en 2025. |
COMMUNIQUÉ: La dizaine de matelots d’Océan remorquage, en grève depuis le 20 juin dernier, ont ratifié aujourd’hui un nouveau contrat de travail avec des hausses salariales totalisant 23,25 % d’ici 2025. Ces derniers ont par ailleurs réussi à faire reculer l’employeur sur sa volonté d’instaurer de nouveaux horaires de travail néfastes pour la conciliation travail-famille.
C’est avec une certaine fierté que les syndiqués reviennent au travail. « On a mis notre pied à terre contre des demandes injustes, pour le respect, pour des salaires décents, contre des horaires inhumains qui auraient menacé notre vie de famille. On a réussi à se faire respecter et à obtenir des augmentations de salaire significatives », fait valoir le porte-parole des matelots, Pascal Delisle.
Aux hausses salariales s’ajoute une augmentation du régime de participation aux bénéfices de 1,25 % d’ici la fin de la convention. Le nouveau contrat est assorti d’un montant forfaitaire de 2000 $ pour les syndiqués qui ont fait la grève. Les syndiqués ont réussi à faire reculer l’employeur sur ses demandes d’horaires de travail qui auraient mis en péril la conciliation travail-famille en privant les matelots de précieuses périodes de vie en famille.
« Ces travailleurs ont mené une lutte exemplaire, appuyés par toute la famille Métallo et plusieurs syndicats affiliés de la FTQ. Ils l’ont fait avec un vent de face, alors que des briseurs de grève venaient faire leur travail chaque jour, atténuant les effets de la grève sur l’employeur. Bravo pour votre détermination, qui a fait toute la différence », fait valoir le représentant syndical Luc Laberge.
La grève chez Océan remorquage a illustré la nécessité de l’adoption rapide d’une loi anti-briseurs de grève au fédéral, à l’instar de ce qui existe déjà dans le Code du travail québécois. « Un tel conflit, aurait été beaucoup moins long s’il y avait eu une loi interdisant le recours à des travailleurs de remplacement au fédéral, comme c’est le cas au Québec. Les matelots d’Océan remorquage ont porté bien haut le flambeau pour une telle loi anti-scabs au fédéral, pour eux et pour tous ceux qui suivront. Merci de l’avoir fait et soyez assurés que cette bataille se poursuit avec ardeur. Le gouvernement libéral doit remplir sa promesse avant la fin de l’année ! On va le talonner ! », conclut le directeur québécois des Métallos, Dominic Lemieux.