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La hausse de la taxe sur l'immatriculation est injuste selon les élus de la Couronne-Sud

Jeudi 03 octobre 2024 12:34 Édouard Desroches

Cette hausse de taxe servira de source de financement pour le transport collectif métropolitain, mais la TPECS estime qu'elle n'est pas justifiée car elle ne bénéficiera pas assez aux citoyens de la Couronne-Sud, qui ne recevront pas de retombées dans le transport collectif à l'échelle plus locale. Suite à la décision du 30 septembre dernier de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) de maintenir l'indexation de la taxe d'immatriculation des véhicules de promenade (TIV), les citoyens de la région métropolitaine qui possèdent une voiture verront leur facture de TIV passer de 59$ à 150$.

La TPECS interpelle l'ARTM et le gouvernement du Québec à effectuer des négociations afin de trouver de nouvelles sources de financement plus équitables et justes pour les citoyens de la Rive-Sud.

Payer pour un service auquel les citoyens ne bénéficieront pas

Les maires et mairesse de la Couronne-Sud jugent que le secteur payera pour un service qui ne lui est pas destiné. « C'est une taxe qui est faite pour les citoyens qui ont des véhicules, mais les citoyens de la Couronne-Sud n'ont pas d'autre option que d'avoir un véhicule pour se déplacer puisqu'on n'a pas d'offre de service de transport en commun à la hauteur de ce qu'on devrait avoir », dit la mairesse de Mercier et représentante de la Couronne-Sud au conseil d’administration de la CMM et de l’ARTM, Mme Lise Michaud.  Elle rajoute « qu'en 2025, 100% de la taxe qui est chargée aux contribuables sur l'immatriculation servira à payer les déficits des modes lourds, donc le métro, le train et le REM », et non pour financer les autobus qui passent sur le territoire de la Couronne.

« Quand on vient taxer nos citoyens pour payer des déficits de modes métropolitains, ça fait en sorte qu'on n'a plus d'argent pour développer notre transport en commun chez nous. » Les instances de transport financées par cette hausse de taxe sont très peu accessibles aux personnes qui la financeront, selon Lise Michaud, qui affirme que le transport en commun est « un choix de société », et que le gouvernement du Québec a une responsabilité de trouver d'autres méthodes de fournir un transport en commun « digne de ce nom ».

Quelles solutions propose la TPECS ?

Parmi les élus de la Couronne-Sud, quatre font partie du conseil d'administration de la CMM, et seule Mme Michaud fait partie du comité exécutif. De la représentation est faite à l'interne pour s'assurer du traitement équitable des citoyens au sud de l'île, mais les représentants de la région sont « minoritaire », dit la mairesse. 

La TPECS demande donc un changement dans la gouvernance de la CMM de la part du gouvernement provincial pour assurer une « meilleure représentativité au conseil d'administration des différentes instances. » On demande également l'adoption d'une nouvelle politique de financement, avec des critères plus équitables et justes pour tous les territoires.  

L'offre de service devrait également être prise en considération selon Lise Michaud: « On doit prendre en compte les utilisateurs payeurs, mais on doit aussi prendre en considération à quel endroit sont situés les services. Une ville qui n'a pas d'autobus sur son territoire, et qui doit payer juste parce qu'elle fait partie de la Communauté métropolitaine de Montréal, ça fait pas de sens. »

 

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