Hausse de taxes questionnée à Saint-Bruno-de-Montarville
C’est la « prudence » qui a orienté l’écriture du budget 2019 de Saint-Bruno-de-Montarville, qui a été adopté à l’unanimité le 10 décembre, malgré quelques voix dissidentes au conseil municipal. Les contribuables doivent s’attendre à éponger une hausse de leur compte de taxes pendant la prochaine année.
Localement, la Ville investira principalement pour rembourser sa dette, mais aussi pour soutenir l’administration générale, le transport et le réseau routier, les loisirs, la culture et la vie communautaire ainsi que pour entretenir les bâtiments et les parcs. La quote-part versée à l’agglomération de Longueuil, soit 30 millions de dollars, est une autre de ses importantes charges fiscales.
Questionné parce que les dépenses locales augmentent fortement depuis les dernières années, plus que celles de l’agglomération de Longueuil, le maire Martin Murray justifie cette tendance par « des dépenses très importantes en infrastructures », un domaine où « l’agglomération intervient très peu ».
Sur le plan des revenus, les taxes foncières locales (22 M$) et celles de l’agglomération (25 M$) permettent de gonfler les coffres de la Ville.
Marge de manœuvre
En 2018, Saint-Bruno dégageait des surplus d’environ 4 millions de dollars.
Compte tenu de cet excédent, le conseiller indépendant Joël Boucher aurait souhaité que les taxes n’augmentent pas de 1,9 %. « Lorsque des revenus sont prévisibles ou récurrents, à mon avis ses revenus doivent être affectés à la réduction de la taxation », a-t-il dit.
Marilou Alarie a abondé dans le même sens; les citoyens paient trop cher.
« Actuellement, ce qu’on offre aux citoyens, c’est une augmentation moyenne qui est inférieure à 2 %, qui est autour de l’inflation, ce qui était notre engagement quand on s’est fait élire en 2013, et ce qu’on a fait depuis ce temps », a répondu le maire Murray.
« C’est une gestion prudente, et je me sens très à l’aise avec l’augmentation qui vous est présentée », a-t-il ajouté.