L'engagement de France Bélisle salué par des élus de la Montérégie
Photo tirée du Facebook de l'UMQ |
À la suite de la démission de la mairesse de Gatineau, France Bélisle, des élus de la Montérégie ont exprimé leur solidarité, soulignant les lacunes importantes de la politique municipale telles que relevées par leur collègue.
« J'ai lu et relu la déclaration de mon ex-homologue de Gatineau, dont la décision m'inspire un grand respect. Son propos nécessite (et mérite) davantage de réflexion qu'une réaction à chaud. J'en aurai certainement long à dire, mais je prendrai le temps d'y revenir », a écrit la mairesse de Longueuil, Catherine Fournier, sur X.
Évoquant un climat politique tendu dans sa municipalité, la mairesse de Gatineau, France Bélisle, a annoncé sa démission jeudi matin, invoquant la nécessité de protéger sa santé.
Cette décision a déclenché une onde de choc parmi les élus municipaux, y compris dans la région de la Montérégie, mettant en lumière les défis auxquels sont confrontés les responsables politiques à tous les niveaux de gouvernement.
La mairesse de Contrecoeur, Maud Allaire, a tenu à remercier sa collègue pour son courage.
« Je te remercie pour les changements que tu as su réaliser avec brio en si peu de temps. En espérant que cette immense action qui est un cri du cœur sera porteur de changement pour tous les élu.e.s du Québec », a-t-elle souligné.
La face cachée de la politique municipale
Les défis rencontrés par France Bélisle à Gatineau ne sont malheureusement pas exceptionnels et d'autres municipalités font face à des enjeux similaires, selon l'Union des municipalités du Québec.
Depuis les dernières élections municipales, près de 800 élus municipaux, soit environ 10%, ont quitté leurs fonctions, une situation sans précédent au Québec.
Selon Martin Damphousse, maire de Varennes et président de l'UMQ, France Bélisle a lancé un appel à la réflexion collective auquel la société a « l'obligation de répondre ».
« France est une personne déterminée, animée par le devoir d’engagement et dotée de profondes valeurs. Son ouverture et sa grande empathie en font une figure marquante du monde municipal », a-t-il déclaré dans un communiqué.
C’est dans ce contexte que l’UMQ a mis en place un comité sur la démocratie municipale en début d’année.
« Parce qu’au-delà des constats alarmants, nous avons décidé d’agir maintenant sur une situation qui nous préoccupe depuis plusieurs mois déjà. Nous travaillons sur des propositions concrètes et ambitieuses afin de promouvoir l’importance de la démocratie de proximité et des débats sains et respectueux », a quant à elle indiqué Julie Bourdon, présidente du comité sur la démocratie municipale et mairesse de Granby.
Rappelons finalement qu’au cours des dernières années, l’UMQ a posé plusieurs actions pour accompagner les élues et élus aux prises avec des enjeux de santé psychologique ou faisant face à de l’intimidation.
L’Union travaille d’ailleurs avec le ministère des Affaires municipales et de l'Habitation afin de mettre en place des mesures additionnelles pour soutenir les municipalités et leur permettre d’étendre leur programme d’aide aux employés aux élues et élus, notamment pour du soutien psychologique.