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Un père incestueux transmet l'herpès à sa fille de huit ans

Vendredi 23 février 2024 10:30 Audrey Robitaille

Un résident de la Rive-Sud a été reconnu coupable d'agression sexuelle sur sa fille mineure à qui il a transmis l'herpès, a statué un juge au Palais de justice de Saint-Hyacinthe, mercredi.

Le père incestueux de 40 ans, que l'on ne peut nommer afin de protéger l'identité de la victime, a été reconnu coupable d'agression sexuelle causant des lésions corporelles et d'agression sexuelle simple.

Lorsque les agressions sexuelles ont commencé, sa fille n'avait que six ans. L'accusé profitait de l'absence de la mère, quand elle travaillait, pour abuser de sa fille.

Deux ans plus tard, les parents se séparent et la fillette reste avec son père, sauf exceptions.

Au total, la plaignante estime avoir subi au moins une quinzaine d'agressions, dont environ cinq fois dans la salle de bain familiale, sur une période de deux ans.

« Elle se rappelle être assise sur la toilette et que son père, debout devant elle, tente de la convaincre de lui faire une fellation en lui disant que si elle le fait, ils iront quelque part », a raconté le juge au moment de prononcer le jugement.

Transmission de l'herpès

En 2014, l'accusé et la mère de l'enfant présentent tous deux des lésions génitales, concordant avec l'herpès. Néanmoins, l'examen médical réalisé sur le père de famille se révèle négatif. Or, par prévention, le médecin lui prescrit tout de même une médication.

La transition vers la propreté est particulièrement difficile pour l'enfant à l'époque, provoquant des infections urinaires à répétition qui nécessite l'application d'une crème apaisante.

Le 13 décembre 2018, des boutons apparaissent sur l'organe génital de la fillette, alors âgée de huit ans. Cinq jours plus tard, le diagnostic tombe : l'enfant est atteint de l'herpès.

Blâmé par la DPJ d'avoir infecté sa fille, l'accusé s'en défend, prétextant qu'il a pu la contaminer accidentellement. En novembre 2019, il effectue un autre test de dépistage, cette fois par analyse sanguine, qui est positif. 

Il explique avoir appliqué de la crème apaisante à plusieurs reprises à sa fille, précisément sur son sexe, dans la salle de bain et dans le salon familial. Or, c'est lors de ces « applications » que l'enfant affirme avoir été violé.

Représentations sur la peine

Malgré quelques incohérences dans le témoignage de la fillette, le juge a choisi de la croire, condamnant le père de famille à de multiples chefs d'agressions sexuelles.

« Je suis convaincu, hors de tout doute raisonnable, que la transmission de l'herpès est dû au fait que l'accusé se soit livré à des actes sexuels sur sa fille. Vu l'âge de la plaignante, le consentement ne s'applique pas ici », a indiqué le juge.

En plus des traumatismes infligés, la fillette devra désormais vivre avec l'herpès pour le reste de sa vie, a-t-il précisé. 

Lors de la prononciation du verdict, l'accusé, visiblement contrarié, est sorti de la salle, avant d'être ramené par des constables.

Le Tribunal a ordonné la confection d'un rapport présentenciel et d'une expertise sexologique en prévision des représentations sur la peine.

L'accusé devrait revenir devant le tribunal en mai prochain.

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