L'ex-maire de Chambly Denis Lavoie arrêté mardi par l'UPAC
(Photo: archives TVRS) |
L'ex-maire de Chambly, Denis Lavoie, a été arrêté mardi par l'Unité permanente anticorruption (UPAC) et comparaîtra le 10 mai prochain au palais de justice de Longueuil pour faire face à plusieurs chefs d'accusation.
Selon les informations transmises par l'UPAC, celui qui a dirigé la ville jusqu'au mois d'avril 2019 a promis de comparaître et a été libéré à la suite de cette promesse. Il est accusé « d'avoir volontairement tenté d'entraver, de détourner ou de contrecarrer le cours de la justice à la Cour municipale de Chambly, commettant ainsi une entrave à la justice ainsi qu'un abus de confiance en s'ingérant dans les affaires de la Cour municipale de la Ville de Chambly. » Ces faits reprochés à M. Lavoie se seraient déroulés entre le 1er janvier 2016 et le 7 mai 2019.
Rappel des événements
En février 2019, à la suite d'un reportage de l'émission Enquête et de la destruction d'une maison patrimoniale de la Ville - la maison Boileau - l'UPAC a effectué plusieurs perquisitions dans des édifices administratifs de Chambly.
La ministre des Affaires municipales de l'époque, Andrée Laforest, a également mis Chambly sous la tutelle de la Commission municipale du Québec (CMQ). En arrêt maladie depuis novembre 2018, Denis Lavoie a démissionné de son poste de maire en avril 2019, mentionnant alors qu'il laissait la Ville dans « un état exceptionnel de vitalité et de dynamisme ». Puis, en 2020, il a été cité pour 45 manquements au Code d'éthique et de déontologie des élus de Chambly.
Toujours en 2020, une entente et un jugement de la Cour supérieure ont fait en sorte d'empêcher M. Lavoie de se présenter pour une période de cinq ans comme élu municipal. L'homme a été jugé inapte à siéger, notamment en raison de facturation de milliers de dollars de dépenses personnelles à la Ville, mais également pour des actes d'intimidation qu'il a commis et de l'ingérence dans l'émission de permis par la Ville.