L'usine de galvanisation de produits d'acier de Beloeil fermera ses portes le 1er décembre prochain, mettant à pied un total de 28 employés.

Ayant informé ses travailleurs de sa décision mercredi dernier, l'employeur, Ifastgroupe, qui appartient à Heico Corporation, une compagnie américaine d'aérospatiale et d'électronique, indique dans sa lettre adressée à ses employés que plusieurs facteurs ont mené à cette décision, qui a été prise après une analyse « approfondie » de la situation opérationnelle de l'usine. 

« La fermeture de l'usine est due à plusieurs facteurs qui sont entre autres liés à l'évolution de notre portfolio de clients et leurs besoins de revêtements », explique la société. La capacité de production de l'usine serait sous-utilisée, et les investissements à moyen terme nécessaires pour maintenir son fonctionnement seraitn trop élevés pour en justifier les dépenses, surtout en raison du contexte économique actuel. La guerre tarifaire entre les États-Unis et le Canada se fait donc déjà sentir concrètement dans le secteur industriel en Montérégie. Ifastgroupe ajoute que cette incertitude économique, couplée aux pertes importantes que la société a subi en 2024, l'oblige à prendre des mesures pour assurer sa résilience et sa compétitivité futures.

« Notre intention est de maintenir les opérations jusqu'à la fermeture en décembre. Cette période nous permettra de planifier et de coordonner la transition la plus douce possible pour nos employés et nos clients. Cette décision n'aura aucun impact sur les opérations actuelles d'Infasco [division d'Ifastgroupe] à Marieville », précise-t-on dans dans la lettre.

Le Syndicat des Métallos, qui a dévoilé l'annonce au grand public ce matin via un communiqué de presse, se désole de cette nouvelle. La présidente de la section locale qui représente la trentaine de travailleurs de l'usine, Chantal Lalancette, indique que le syndicat les accompagnera « dans cette épreuve jusqu’à la fermeture pour veiller à ce qu’ils obtiennent toutes les sommes dues et que la fermeture se fasse de façon respectueuse des travailleur.euse.s qui y ont consacré plusieurs années de leur vie ». 

« Une négociation a cours actuellement pour renouveler le contrat de travail de cette trentaine de travailleur.euse.s, suivant le processus normal déjà en cours avant cette annonce. Il sera notamment question de primes de rétention afin de reconnaître le travail de ceux et celles en poste jusqu’à la fermeture prévue le 1er décembre », ajoute le syndicat. Ifastgroupe s'est d'ailleurs engagé à mettre en place des mesures d'accompagnement afin d'aider ses travailleurs à se trouver un nouvel emploi.