La crise du logement affecte les femmes victimes de violence
En cette Journée internationale des droits des femmes, la Table de concertation en matière de violence conjugale et d’agression sexuelle de l’agglomération de Longueuil et de la MRC Marguerite-D’Youville (TCVCAS) souligne les enjeux liés à l’accessibilité des logements sociaux pour les femmes et leurs enfants victimes de violence conjugale ou sexuelle.
« Le manque de logements sociaux met la vie des femmes et de leurs enfants en danger », prévient la TCVCAS.
Selon SOS violence conjugale, la moitié des demandes d’hébergement référées par leurs services ont été refusées par manque de place en maison d’hébergement. De nombreuses femmes et leurs enfants se retrouvent donc à rester dans une dynamique de violence conjugale, même si elles souhaitent partir.
« Ce manque de choix est considéré comme un risque direct pour les femmes et leurs enfants, qui restent dans une situation de danger, augmentant les risques de féminicides incluant des événements de violences graves », souligne la TCVCAS. En 2021, 26 féminicides et deux infanticides se sont produits au Québec, laissant plus de 40 orphelins.
Dans ce contexte, la TCVCAS demande des actions concrètes dans les territoires de l’agglomération de Longueuil et de la MRC Marguerite-D’Youville, notamment d’approcher la thématique de l’accès aux logements sociaux ou abordables pour les femmes victimes de violence conjugale ou sexuelle au Sommet de l’habitation prévu par la mairesse de Longueuil Catherine Fournier, et de rehausser le nombre de logements sociaux pour ces femmes et leurs enfants.
La TCVCAS réclame également d’augmenter le nombre de logements sociaux dans les projets de développement immobiliers, considérant la hausse du prix des loyers et le taux d’inoccupation sur les territoires en bas de 1 %.
« Agir pour la sécurité de ces femmes et de leurs enfants se doit d’être une priorité », conclut la TCVCAS.