Plusieurs intervenants étaient réunis ce vendredi à Brossard afin de procéder à l’annonce de l’acquisition d’une première terre agricole pour qu’elle fasse partie de la fiducie de terres agricoles autour du terminal brossardois du Réseau express métropolitain (REM).

La Fiducie agricole REM a été créée en 2017, mais n’avait pas encore fait d’acquisition de terre. Elle a pour objectif de garantir que les terres agricoles qui se trouvent à proximité du Réseau express métropolitain (REM) conservent leur vocation agricole. Ainsi, Hydro-Québec, qui était propriétaire de ce terrain de 11 hectares, a choisi de le vendre au prix marchand moyen par hectare en Montérégie, soit 50 000$/ hectare.

Le fait que le terrain fasse désormais partie de la fiducie va, selon la présidente de la Fiducie agricole REM, Julie Bissonnette, permettre « de le retirer du marché spéculatif de la vente des terres agricoles et ajoute un frein à l’étalement urbain. Par cette action, la fiducie soutient l’accès à la terre pour l’actuelle et la future génération d’agriculteurs et d’agricultrices. »

Le président-général de l’Union des producteurs agricoles, Martin Caron, a pour sa part rappelé que la province compte 4% de terres propices à l’agriculture, mais que seulement la moitié de ces espaces peuvent être cultivés en raison des infrastructures qui sont déjà installées sur plusieurs de ces territoires. « Au Canada, ça représente 6% la superficie la zone agricole. Au niveau de la France, c’est 59% et au niveau des États-Unis, c’est 45%. »

Près du développement urbain

Les terres protégées se situent donc dans le cadran sud-est du carrefour des autoroutes 10 et 30, un secteur qui regroupe notamment le Quartier DIX30, le terminal du REM et plusieurs immeubles sous la forme de tours. L’autoroute 30 serait la barrière au-delà de laquelle les autorités de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) souhaitent qu’il n’y ait pas de développement sous la forme d’étalement urbain.

La mairesse de Brossard, Doreen Assaad, a de son côté souligné que la Ville a, depuis 2009, « toujours voulu conserver la jonction des terres agricoles de l’autre côté de la jonction des autoroutes 10 et 30. » Elle ajoute que Brossard aurait protégé une centaine d’hectares, en plus d’avoir fait l’acquisition avec Nature-Action de plus de 230 hectares de terres.