La mairesse de Brossard se prononce sur l'état du REM
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Photo : Édouard Desroches |
La mairesse de Brossard, Doreen Assaad, s'est prononcée sur les pannes majeures et récurrentes du Réseau Express Métropolitain (REM), en déclarant que son service « n'a pas été à la hauteur » ces derniers jours.
« J'ai vu les images, et les commentaires des gens impactés par ces pannes, et je les comprends à 100%. Je comprends leur frustration, je comprends qu'ils sont furieux, et je suis d'accord avec eux [...] C'est vraiment inacceptable, c'est des interruptions répétées. C'est une chose des fois quand ça arrive le matin, mais le soir, quand les parents sont pressés pour aller chercher leurs enfants, il y a des situations où les gens s'attendent à plus, et pas à un service aussi chaotique », a lancé Mme Assaad lors de la séance du conseil municipal du 18 février.
« Quand la ministre du Transport et de la Mobilité durable a eu une rencontre d'urgence au cours de la journée avec CDPQ Infra et Alstom, je joins ma voix à la sienne pour demander les correctifs immédiats. Les citoyens de Brossard y ont mis leur confiance, et ont adapté leur quotidien de façon importante avec l'arrivée du REM, et ça a changé leur quotidien, et ils méritent un réseau qui fonctionne. C'est pas une loterie quotidienne », a poursuivi la mairesse, en ajoutant que les usagers devraient bénéficier d'une plus grande certitude dans la planification de leurs déplacement quotidiens.
La plus récente panne majeure du REM a eu lieu mardi après-midi lors de la rencontre entre Geneviève Guilbault et les représentants de CDPQ Infra et d’Alstom. Plus tôt ce matin, des problèmes techniques ont ralenti le service du REM en heure de pointe, et lundi, des problèmes d'aiguillage ont forcé une interruption ainsi qu'un important ralentissement du service, amenant une fréquence de passage des trains qui oscillait entre 20 et 40 minutes. Une panne de courant a ensuite complètement interrompu le service vers 17h30, et il n'a repris qu'a 5h30 mardi matin. Le REM indique avoir mené des opérations de déneigement sur ses voies durant cette fermeture prolongée.
Cela dit, il semblerait que la tempête, qui n'a pas épargné les routes du Québec, serait à l'origine des nombreux problèmes du REM. Ses trains, fabriqués par Alstom en Inde, sont cependant équipés pour braver les conditions hivernales canadiennes. Des voitures sont munies de grattoirs sur leurs pantographes permettant de déblayer l'accumulation de neige sur les caténaires, et elles possèdent également toutes des sablières, qui peuvent projeter du sable entre les roues des voitures et les rails afin de faire fondre la glace. Les « snow breaks », lorsqu'activés, fournissent une pression additionnelle des roues du matériel roulant sur les rails, ce qui chauffe davantage la voie et peut éviter des bris liés à l'accumulation de glace.
Les aiguillages, qui sont des dispositifs permettant aux trains de changer de voie, sont quant à eux chauffés au gaz, afin de pouvoir se déplacer sans se briser en hiver. C'est d'ailleurs le système de chauffage d'un aiguillage qui serait à l'origine des pannes de lundi. Ce dernier n'aurait pas eu la capacité de faire fondre la glace et la neige accumulées sur son aiguillage, occasionnant ainsi un bris. Le dispositif, qui serait situé un peu avant la station Gare-Centrale, sera modifié ou remplacé.