La MRC de Roussillon a besoin de logements sociaux et abordables
Plusieurs organismes de la Rive-Sud souhaitent attirer l’attention du gouvernement du Québec sur les besoins criants de logements sociaux dans la MRC de Roussillon, une situation qui s’est aggravée avec l’apparition de la pandémie.
Des panneaux affirmant l’urgence de financer du logement social sur le territoire ont été installés sur le boulevard Saint-Jean-Baptiste à Châteauguay pour assurer leur visibilité par la population et la députée caquiste Marie-Chantal Chassé dont le bureau est situé à proximité. Par cette sortie publique, les organismes espèrent que la députée « défendra les mal-logés de son territoire auprès de son parti ».
Avant le déclenchement de la pandémie de COVID-19, quelque 2 705 ménages de la MRC de Roussillon avaient des besoins en logement, notamment en raison de loyers trop chers ou de logements insalubres.
L’année dernière, lors de la période des déménagements, plus de 80 foyers, représentant plus de 150 personnes, ont eu recours à une ligne d’urgence mise en place par la MRC du Roussillon pour une aide à la recherche de logement. « Ceci nous a rappelé à quel point la situation est fragile pour les locataires du secteur en raison du manque de logement abordable et en bon état » se désole Stéphane Moreau du Comité logement Rive-Sud.
De plus, le Comité logement Rive-Sud réitère que la spéculation immobilière et la pénurie de logements locatifs à prix abordable aggravent la situation des personnes et des familles à faible revenu. « Trop de personnes n’arrivent pas à se trouver un logement qu’elles seraient capables de payer et il faut attendre des mois pour avoir accès à un logement social », dénonce Marco Monzon du Comité.
Dans le contexte actuel, « la pandémie met également en lumière les conséquences du mal-logement sur la santé, notamment envers les personnes vivant dans des logements insalubres et surpeuplés qui souffrent du confinement et n’ont aucune alternative », souligne M. Monzon.
Selon les organismes du territoire, il est nécessaire de compléter le financement des 12 500 logements sociaux budgétés par les gouvernements antérieurs, mais toujours pas construits, pour répondre à cette pénurie, rappelant par la même occasion qu’il s’agit d’une promesse électorale de la CAQ.
Finalement, les organismes appuient la revendication du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) qui demande au gouvernement de budgéter la réalisation de 50 000 logements sociaux en 5 ans, insistant sur l’importance de faire du logement social « un grand chantier » sur le territoire de la MRC du Roussillon.