L’accès au logement : un enjeu prioritaire de la campagne municipale
Le Comité logement Rive-Sud (CLRS) rappelle aux candidats et candidates des élections municipales sur la Rive-Sud que le « logement doit être une de leurs priorités ».
Selon le CLRS, plusieurs sondages, et les dires de plusieurs candidats et candidates, l’accès au logement est l’enjeu le plus important des élections municipales pour les ménages de la Rive-Sud.
En ce sens, le CLRS demande des engagements et des solutions concrètes pour venir en aide aux ménages locataires frappés de plein fouet par la crise du logement qui se caractérise par « la rareté des habitations disponibles et par une baisse des conditions de vie des ménages locataires ».
Entre 2017 et 2020, les taux d’inoccupation sont passés de 3 % à 1,4 % dans l’agglomération de Longueuil, et de 4,4 % à 0,7 % dans la MRC de Roussillon, selon les données de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). Des centaines de familles sont d’ailleurs sur une liste d’attente pour un logement social, seulement à Longueuil.
L’augmentation des coûts des loyers contribue également à cette crise, alors que près de 10 000 ménages locataires de Longueuil dépensent plus de 50 % de leur salaire pour se loger.
À titre d’exemple, les loyers ont augmenté de 20 % à Brossard, de 23 % à Longueuil et de 28 % à La Prairie de 2017 à 2020. Actuellement, les locataires doivent débourser plus de 1 000 $ par mois pour un 5/2 et plus de 900 $ pour un 4/2 dans ces trois villes.
Dans le contexte de la crise du logement, le CLRS réclame aux candidats qu’ils priorisent la construction de logements sociaux tout en donnant des cibles chiffrées. L’organisme propose notamment de créer une réserve foncière destinée au logement social, forcer les promoteurs privés à bâtir du logement social et aider les OBNL du territoire à se porter acquéreurs d’immeubles ou de terrains.
Le CLRS souhaite également la mise en place de réglementations sur la salubrité pour contrer la détérioration du parc de logements locatifs.
Finalement, l’organisme suggère de répondre à la pénurie de logements abordables en encadrant ou en interdisant la conversation de logements locatifs en condominiums, et en supervisant les pratiques de plateformes de location de logements, comme Airbnb.
Dans les dernières années et depuis l’arrivée de la pandémie de COVID-19, les demandes d’aide ne cessent de croître au sein du Comité logement Rive-Sud.
« Cette crise, c’est aussi surtout une détérioration des conditions de vie des ménages locataires et plus particulièrement pour les ménages à faibles revenus, se désole Caroline Vohl, organisatrice communautaire du CLRS. Des centaines de personnes vont accepter de vivre dans des conditions insoutenables puisqu’il n’y a pas de logement adéquat sur le marché. »