Le maire de Sorel-Tracy est destitué
(Photo: capture d'écran conseil municipal Sorel-Tracy) |
Le maire de Sorel-Tracy, Serge Péloquin, est destitué à la suite d’un jugement de la Cour supérieure du Québec.
Par la décision rendue ce matin par le juge Steve J. Reimnitz, Serge Péloquin a l’interdiction de siéger pendant un an comme élu.
L’élu a été reporté au pouvoir pour une troisième fois à l’élection de novembre dernier. Or, une action en inhabilité a été lancée à son encontre par la Commission municipale du Québec (CMQ) après que le greffier de la Ville, René Chevalier, eut trouvé une webcam cachée dans son bureau le 7 avril dernier. Celle-ci était utilisée par le maire afin d’écouter les conversations du greffier à certains moments. Ce dernier avait par ailleurs été suspendu par le maire le 20 avril dernier.
M. Péloquin justifiait cette suspension sans solde par l’article 52 de la Loi sur les cités et les villes. Cet article indique que « le maire exerce le droit de surveillance, d’investigation et de contrôle sur tous les départements et les fonctionnaires ou employés de la municipalité ». Une section de cet article indique que « le maire a droit, en tout temps, de suspendre un fonctionnaire ou employé de la municipalité ».
Par la suite, sept des huit conseillers municipaux de Sorel-Tracy ont voté en faveur d’un retour du greffier à la séance ordinaire du 2 mai. C’est également durant cette séance qu’un vote de non-confiance s’est tenu. Au terme de cet exercice, sept des huit conseillers municipaux ont exprimé leur non-confiance envers le maire Péloquin.
Le conseil veut « tourner la page »
Pour le moment, c’est le conseiller municipal du district Saint-Laurent, Martin Lajeunesse, qui sera maire suppléant. Le conseil municipal sorelois a pour sa part indiqué par la voie d’un communiqué qu’il « va prendre le temps d’analyser le jugement et n’accordera pas d’entrevue pour le moment. Toutefois, à la lumière de cette décision, les élus tiennent à souligner le professionnalisme et la résilience dont ont fait preuve les employés municipaux, l’équipe de direction et la direction générale dans ce contexte. »
Les conseillers disent maintenant vouloir « tourner la page sur ces événements afin de travailler au développement de la Ville et à la défense des intérêts des citoyens. »