Longueuil encourage les citoyens à la pratique d’agriculture urbaine
La Ville de Longueuil a adopté, hier, sa Politique en agriculture urbaine dans une optique d’amélioration de la vie des citoyens en encourageant les bienfaits d’une alimentation saine et locale produite en milieu citadin.
Cette façon de cultiver vient comme complémentarité aux activités en zones agricoles, qui représentent 23 % du territoire de Longueuil.
Cinquième ville la plus populeuse du Québec avec ces quelques 246 500 habitants et dont la superficie urbaine et de 77 %, Longueuil veut rendre son paysage plus vert, à l’image de ses citoyens.
D’après un sondage réalisé par la ville en 2018, 88 % des Longueuillois exercent une ou plusieurs formes d’agriculture urbaine.
La Politique en agriculture urbaine propose une vingtaine d’actions à accomplir d’ici les cinq prochaines années visant l’essor de cette pratique sur son territoire.
Pour la Ville, ce type d’agriculture « regroupe des activités de production alimentaire, de transformation, de distribution et de mise en marché de la production locale au sein des milieux de vie », peut-on lire dans le document.
On y retrouve actions et réglementations quant à la manière de pratiquer l’agriculture en ville, dédiées autant aux citoyens, aux organismes et entreprises, et à l’organisation municipale.
Plusieurs bénéfices découlent de l’agriculture en milieu citadin, qui fait preuve de fonctions sociales, économiques, environnementales et paysagères, alimentaires et sanitaires, et éducatives.
Cette pratique permet de connaître l’endroit d’où viennent nos aliments et d’en avoir une meilleure accessibilité à faible coût, d’augmenter la biodiversité et de réduire les émissions de GES par le verdissement des quartiers.
Des espaces dédiés à cette activité seront construits, des formations citoyennes seront données, de la promotion sera faite et un comité de mise en œuvre sera créé afin d’assurer le suivi du plan d’action.
Types d’agriculture urbaine
Il existe trois principaux types d’agriculture urbaine : privée, participative et commerciale.
La pratique privée est une initiative citoyenne pour consommation personnelle seulement grâce à des potagers dans la cour, des bacs de jardinage sur le balcon ou un garde de poules urbaines par exemple.
La manière participative, quant à elle, permet d’établir des contacts sociaux en cultivant en communauté dans des endroits publics, et peut prendre des propriétés institutionnelles en milieu scolaire. Jardins partagés, solidaires, pédagogiques et collectifs sont des exemples d’endroits où cultiver en groupe.
Et puis, l’usage commercial est réalisé à des fins de commercialisation ou par une organisation à but lucratif, dans le but de vendre les récoltes.
Bien que la Politique ait été adoptée hier, un guide de référence pour les citoyens reste à produire, et la Ville doit réviser sa réglementation de l’urbanisme afin d’encadrer et de faciliter la pratique de l’agriculture urbaine sur son territoire. D’ailleurs, la modification du règlement est en cours.
« Ces deux prochaines étapes devraient être terminées à l’hiver 2020-2021 », annonce la Ville par voie de communiqué.
En attendant, les Longueuillois sont tout de même invités à exercer l’agriculture urbaine.