Manque de lieux de création abordables pour les artistes professionnels de Longueuil
Les huit artistes des Studios Éphémères du métro Longueuil-Université-de-Sherbrooke se mobilisent pour demander aux candidats à la mairie de Longueuil de pérenniser des lieux de création pour les artistes professionnels sur le territoire.
Cette sortie publique s’inscrit dans le dossier de la relocalisation des artistes des Studios Éphémères du métro vers un autre endroit. Seulement quatre des huit artistes ont reçu une réponse favorable à leur candidature pour se relocaliser dans les trois autres Studios Éphémères disponibles à la Place Longueuil et au Marché Public.
Des quatre autres, deux se sont vus refusés par manque d’espace, et deux n’ont pas déposé de candidature en raison des critères et conditions pour occuper les nouveaux locaux qui ne conviennent pas à leur pratique ou à leur statut de travailleur autonome.
« Les studios du métro représentaient pour nous une solution à nos besoins d’espaces de création et nous sommes conscients de la chance que nous avons eue d’occuper gratuitement ces locaux pendant 3 ans! Outre ces besoins d’espaces, les studios nous ont permis de créer une véritable communauté d’artistes, une synergie entre créateurs qui partagent le même regard sur la création. Ils nous ont également donné le grand plaisir de présenter notre travail aux citoyens curieux! », expriment les huit artistes dans une lettre ouverte.
En plus d’amputer quatre artisans d’un local de création, la relocalisation des artistes a été devancée de deux mois. En effet, les déménagements auront lieu le 31 octobre prochain, alors qu’ils étaient prévus initialement le 31 décembre 2021.
« Ainsi, à moins de 20 jours de notre relocalisation, certains d’entre nous ne savent toujours pas où ils iront après le 31 octobre, déplorent les artistes des Studios Éphémères du métro. Comprenez le stress que cette incertitude engendre d’autant plus que la plupart des artistes sont au beau milieu de leur calendrier de production. Le déménagement du 31 octobre met tous les artistes dans l’embarras et retarde significativement leurs échéanciers. »
Les créateurs n’ont pas les moyens de louer à fort prix un espace de travail, mais peuvent le gérer, l’entretenir, le développer et le valoriser au bénéfice de la communauté.
« Il faut que les engagements concrets de la Ville et des élus s’ajoutent à la reconnaissance de la nécessité d’avoir des artistes professionnelles sur leur territoire, soutiennent les artistes. Les besoins sont là, criants, dès maintenant. Le prochain geste à poser au lendemain du 7 novembre est celui d’une action concrète, décisive et forte qui appuie les artistes professionnelles d’aujourd’hui, sans plus tarder! »