Les citoyens de Saint-Basile-le-Grand sonnent l'alarme quant à l'arrivée imminente de l'usine à batteries Northvolt, mettant en lumière les risques croissants pour la sécurité routière sur les routes 116 et 223.

Lundi soir, des résidents ont exprimé leurs préoccupations au conseil de ville face à la situation critique sur le chemin du Richelieu, une zone autrefois tranquille maintenant devenue un véritable cauchemar pour les habitants.

Pierre Ouellet, un résident du chemin du Richelieu, a dénoncé le manque d’infrastructures de base malgré les taxes élevées payées par le voisinage.

« Le dimanche matin, je prends des marches avant 8h habillé en signaleur et c’est quand même épeurant. On risque nos vies chaque fois qu’on sort. Avec la venue de Northvolt, on va multiplier les dangers sur la route », a indiqué M. Ouellet, pointant du doigt les nids de poule qui ne cessent de s’élargir en raison du passage des camions de l’entreprise suédoise.

Pour assurer la sécurité de tous, le MTQ devrait agir et réaliser une étude sérieuse concernant la route 223, a ajouté l’électricien.

L’entrée de l’usine non sécuritaire

Un autre citoyen, M. Bourgouin, a souligné l’urgence de la situation sur la même route, cette fois à l’entrée du site de la future usine à batteries. Selon lui, l’absence de signalisation à cet endroit pourrait nuire à l’image de la municipalité et à celle de Northvolt en cas d’accident.

« Si cette situation persiste sans accommodements raisonnables, c'est l'image de la Ville et du Northvolt qui va en pâtir » , a-t-il déclaré. 

Le conseiller municipal Denis Vézina a lui aussi abondé en ce sens, qualifiant l’entrée du site d’un véritable « party » pour les camionneurs qui n’ont pas l’habitude de circuler sur ce tronçon de la route 223.

L’acceptabilité sociale fragilisée

Pour le maire Yves Lessard, il est nécessaire de résoudre les problèmes de circulation afin de préserver l'acceptabilité sociale liée au projet Northvolt.

« La municipalité travaille en ce moment sur un projet pour la 116 et on commence à faire le dessin du futur de la 223. Ça fait partie des éléments porteurs qui font que l’acceptabilité sociale va demeurer » , a-t-il affirmé.

Le maire a d’ailleurs admis avoir déjà parlé de ces enjeux avec le ministre de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, qu’il décrit comme le « vrai pilote » du projet Northvolt.