Benoit Charette en entrevue à TVRS
Photo Facebook Benoit Charette |
Le gouvernement Legault réitère sa confiance dans le projet de l’usine à batteries Northvolt. Le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, entend regagner celle des citoyens de Saint-Basile-le-Grand et de McMasterville dans les prochaines étapes du projet. Deux séances d’information se tiendront également au mois de février.
Dans une entrevue accordée à TVRS mardi, le ministre a souligné l’importance d’adapter les réglementations environnementales aux réalités émergentes, telle que l’énergie verte.
« Nous n’avons pas changé quelques normes que ce soit pour Northvolt. Ce qui a été fait au cours de la dernière année, c’est développer une réglementation qui s’applique à la nouvelle filière de batteries, mais aussi à d’autres projets », a-t-il expliqué au moment où des organismes environnementaux font pression pour la tenue d’un BAPE.
M. Charette a d’ailleurs mentionné que le BAPE n’est pas une instance, mais seulement un processus de consultation. Les réglementations en vigueur sont déjà parmi les plus strictes au monde, a-t-il précisé, et Northvolt est particulièrement « bon élève ».
Le projet est loin d’être terminé et plusieurs autres autorisations devront être accordées à l’entreprise suédoise avant qu’elle le complète. La première étape consistait à autoriser la préparation du terrain et, entre autres, les travaux d’abattage d’arbres.
Le projet résidentiel n’avait « rien à voir »
Des citoyens ont dénoncé dans les dernières semaines le refus d’implanter un projet résidentiel sur ce même terrain, quelques mois avant l’annonce officielle de l’implantation de Northvolt. Pour le ministre, ce sont deux projets à part.
« Dans le premier cas, on venait sacrifier des milieux humides d’intérêt avec des habitats pour espèces menacées qui ne seront pas touchés par le projet Northvolt », a indiqué M. Charette.
La préservation de certains secteurs du terrain fait partie intégrale de l’autorisation accordée à l’entreprise suédoise, a-t-il rappelé.
Northvolt s’est également engagée à verser des compensations financières importantes et à acquérir « un autre grand terrain qui sera protégé à perpétuité pour préserver la biodiversité ».
Rappelons que le terrain de la future usine était déjà contaminé à certains niveaux après avoir connu une activité industrielle lourde.
Leçon apprise
Vivement critiqué pour son absence dans les débats entourant le projet Northvolt ces dernières semaines, le ministre de l’Environnement espère regagner la confiance de la communauté locale.
Il invite d’ailleurs les citoyens à faire parvenir leurs questions via le portail gouvernemental prévu à cet effet. Deux séances d’information seront aussi organisées les 28 et 29 février prochain. Les citoyens sont invités à y poser leurs questions.
« C’est normal d’avoir des inquiétudes. L’usine, c’est un gros projet et c’est nouveau », a déclaré M. Charette, se voulant rassurant.
C’est un projet dont il faut toutefois être fier, a-t-il rappelé. Les batteries fabriquées par la filière seront vraisemblablement parmi les plus vertes au monde.
« On est dans une course à la décarbonisation et ça va beaucoup passer par l’électrification des transports. Il va falloir se départir de notre dépendance aux énergies fossiles. Northvolt nous aide à réaliser ces objectifs », a-t-il ajouté.