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Obstétrique à Pierre-Boucher: les professionnelles rencontrent le ministre Carmant

Vendredi 15 juillet 2022 11:00 Gabriel Provost
(Photo: FIQ-SPSME)

Des professionnelles en soins ont tenu une rencontre cette semaine avec le ministre Lionel Carmant pour aborder la situation qui s'aggrave en obstétrique à l'hôpital Pierre-Boucher.

C’est dans un contexte de structure de poste comblée à 47% dans le département pour assurer l’ensemble des services, de mobilisation qui dure depuis plus de deux ans parmi les infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes afin de dénoncer la situation sur l’unité et de relations difficiles entre les gestionnaires et les travailleurs que s’est tenue cette première rencontre, lundi dernier. Le tout a été organisé après qu’une quarantaine de professionnelles aient signé une lettre expliquant les problématiques auxquelles elles font face dans leur milieu de travail, alors que des solutions ont été proposées aux gestionnaires et qu’ils ne semblent pas, à leur avis, faire preuve d’écoute.

Pour les professionnelles en obstétrique, la situation dénoncée en est une de violence organisationnelle et elles y font face quotidiennement. Au point où en sont présentement les choses, les services donnés par leur département seraient à leur avis plus sécuritaires et de meilleure qualité si les soins étaient donnés en fonction des ressources humaines présentes.

L'infirmière-chef d'équipe, Francesca Bouchard-Breton, qui travaille dans cette unité, estime entre autres que « si on était dans une entreprise privée, nos gestionnaires auraient à rendre des comptes. » 

Au cours de la rencontre, le ministre a notamment indiqué qu'il souhaitait fermement « remettre le dossier de la natalité de Pierre-Boucher sur le haut de la pile des priorités. » Il devrait entre autres discuter prochainement avec le PDG du Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Est (CISSSME).  

TSO pour l'équipe entière

Au mois de juin, dans la même unité, qui subit les effets du manque de personnel, l'équipe de travail complète avait été obligée de rester travailler pour un quart de travail supplémentaire. Cette pratique s'était alors déroulée à 8 reprises dans différents services des hôpitaux du CISSSME. Pour la présidente de la FIQ–SPSME, Brigitte Petrie, cette situation fait en sorte que « les professionnelles en soins ont les facultés affaiblies tellement elles sont épuisées, elles viennent de terminer un quart de travail et on les oblige à rester pendant des heures dans une salle avec leurs collègues, sous les menaces. Personne ne dort, personne ne s’occupe de sa famille et par ailleurs, personne n’est payé! »

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