Pas d'entente à l'amiable à Saint-Bruno pour le boisé des Hirondelles
(Photo : archives TVRS) |
La Ville de Saint-Bruno-de-Montarville n'a pas réussi à s'entendre avec le propriétaire du boisé des Hirondelles et indique que les procédures judiciaires en cours continueront cet automne.
L'administration municipale a fait cette annonce par l'entremise d'un communiqué lundi matin. La directrice des communications de la Ville, Manon Lacourse, a indiqué à TVRS qu'il ne serait pas possible de réaliser d'entrevue sur le sujet pour le moment étant donné la judiciarisation du dossier. Le maire de Saint-Bruno, Ludovic Grisé Farand, a indiqué dans le communiqué que « les boisés situés sur notre territoire sont une richesse collective que nous devons protéger afin de conserver notre environnement, notre qualité de vie, ainsi que le cachet de notre ville ».
Ainsi, les efforts de négociation menés par Saint-Bruno pour faire l'acquisition de cet espace boisé situé au coeur de la montagne et s'entendre à l'amiable avec le propriétaire sont finalement vains. Le procès qui oppose Sommet Prestige Canada (SPC) à la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville se tiendra donc cet automne afin de trancher ce litige qui dure depuis plusieurs années.
Espace d'intérêt
Depuis le 16 juin dernier, une partie du boisé des Hirondelles est protégée par le Règlement de contrôle intérimaire de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM). Cette législation vient notamment empêcher que des constructions puissent avoir lieu sur des terrains précis dans le Grand Montréal afin d'augmenter la quantité d'espaces verts dans le contexte des changements climatiques. Le terrain contient entre autres une espèce de plante menacée : le ginseng à cinq folioles. L'ancien sénateur Paul Massicotte, qui est propriétaire du boisé montarvillois depuis 2006 et qui dirige Sommet Prestige Canada, veut y faire construire une vingtaine de maisons de luxe, un projet qui était approuvé par l'administration municipale jusqu'en 2013.
Par la suite, le projet a été bloqué par des législations qui empêchaient de construire des résidences dans ce boisé, ce qui a mené à une poursuite du sénateur contre la Ville en 2018 pour faire annuler les règlements municipaux interdisant le développement immobilier. Le ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec a également bloqué le projet en 2020, une autre décision contestée par le sénateur Massicotte.