Protection de la rainette faux-grillon : La Prairie demande à Ottawa de revoir le décret d’urgence
Un décret d’urgence annoncé en décembre dernier par Ottawa pour préserver l’existence de la rainette faux-grillon, une espèce d’amphibien en péril, menace la construction d’un projet immobilier d’envergure à La Prairie.
La Ville demande maintenant au gouvernement canadien que le projet immobilier soit exclu des zones d'application du décret et parce les impacts socio-économiques sont trop importants.
Advenant le cas où des zones d'application du décret ne seraient finalement pas modifiées, La Ville demande qu’une compensation financière soit octroyée.
Pour le maire de La Prairie, Donat Serres, les faits sont clairs : «Le projet Symbiocité La Prairie a été dûment autorisé par toutes les autorités compétentes, la Ville a pris une multitude d'actions et a investi des sommes importantes pour répondre aux exigences gouvernementales avec rigueur».
Impacts économiques
Selon une étude commandée par la Ville et réalisée par la firme Raymond Chabot Grant Thornton, le décret d’urgence aura un impact important au point de vue financier pour la Ville.
«Entre autres, c'est 3,75 M$ en revenus par année qui seront perdus, ce qui représente plus de 9% du budget annuel de la Ville», a expliqué la Ville, se basant sur l’étude.
Le projet symbiocité prévoit la construction de plus de 1000 unités d’habitation, ainsi qu’une école et un aréna.
Selon la Ville, La Prairie a toujours accordé une grande importance à la protection de la faune et de la flore sur son territoire. Elle a donné en exemple la création du Parc de conservation du marais, d'une superficie qui équivaut à environ 120 terrains de football.