Les municipalités de Saint-Antoine, Saint-Charles, Saint-Denis et Saint-Marc-sur-Richelieu ont adopté une nouvelle réglementation sur leur tronçon de la rivière Richelieu. 

Les maires et mairesses nouvellement élus souhaitaient analyser le dossier par eux-mêmes avant qu’il ne soit approuvé par Transports Canada.

La première mouture du règlement aurait limité la vitesse des embarcations à 10 km/h et interdit les sports de glisse en tout temps sur le tronçon de 20 km qui relie les quatre municipalités.

La nouvelle réglementation a pris en compte plusieurs demandes de leur population, c’est pourquoi les quatre conseils actuels en sont arrivés à un compromis.

En effet, le règlement adopté limite la vitesse à 10 km/h à 50 mètres des berges afin d’amoindrir la destruction des herbiers aquatiques, diminuer l’effet de l’érosion et offrir un espace où les vagues sont moindres pour les usages non motorisés, ainsi que de la limiter à 10 km/h dans certains secteurs clés comme les descentes municipales, les traverses, les zones écologiquement sensibles et la prise d’eau de l’AIBR pour faciliter la cohabitation des usages et réduire la mise en suspension de sédiments.

 De plus, la réglementation proscrit la pratique de sports de glisse dans les zones à 10 km/h et dans les heures de grande affluence, soit les fins de semaine entre 13 h et 17 h, et interdit les embarcations motorisées entre les îles Jeannotte et aux Cerfs qui est lieu de reproduction du Chevalier cuivré. Finalement, une vitesse de 50 km/h sera établie dans les zones non spécifiées.

« L’exercice s’est révélé plus long que prévu, mais il aura permis à des centaines de personnes de s’exprimer et de prendre conscience des enjeux liés à la navigation sur le Richelieu lors des différentes rencontres organisées par les municipalités. Citoyens engagés, plaisanciers, riverains ou marinas : on peut vraiment dire que tout le monde a eu la chance de se faire entendre », indiquent les quatre maires.

C’est donc cette nouvelle réglementation qui sera soumise à Transports Canada. En attendant l’étude du dossier, les marinas et les représentants des associations de nautisme motorisé appliqueront une série de mesures de sensibilisation auprès de leur clientèle dès cet été, et ce, quel que soit le dénouement de la réglementation.

Les quatre municipalités demandent ainsi au député de Pierre-Boucher–Les Patriotes–Verchères, Xavier Barsalou-Duval, de redéposer une demande à Transports Canada avec leur nouvelle monture.

« Tout au long de la démarche, nous avons senti un intérêt grandissant de la part des municipalités avoisinantes, déclare Xavier Barsalou-Duval. Les MRC de La Vallée-du-Richelieu et Pierre-de-Saurel ont même adopté des résolutions d’appui. La demande ne porte que sur 20 km, mais la rivière a plus de 130 km de long. Ce n’est pas la fin de la discussion. Il reste encore beaucoup de travail à faire sur le Richelieu et cela va bien au-delà de la navigation. »

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