Le gouvernement du Québec a récemment dévoilé son Plan d'action de la Montérégie 2025-2029, qui vise à permettre aux gouvernements locaux d'orienter « leurs actions, leurs interventions et leurs efforts afin de répondre aux priorités » des citoyens de la région.

Annoncé par Suzanne Roy, ministre de la Famille et ministre responsable de la région de la Montérégie, ce plan a donc pour but d'aider les municipalités à s'attarder aux enjeux spécifiques à la région, en proposant une vingtaine d'actions concrètes. Selon le gouvernement, les défis auxquels la Montérégie fait face sont « la rareté de la main-d'œuvre, le développement bioalimentaire, la transition énergétique, les changements climatiques, l'économie, l'attractivité, la vitalisation et le transport ».

« Le territoire de la Montérégie est confronté à plusieurs défis qui lui sont propres », indique Québec, qui explique notamment que son secteur agricole, bien que développé, devrait optimiser ses chaînes d’approvisionnement, alors qu'il se bat contre les changements climatiques. L'agriculture dans la région contribue d'ailleurs en elle-même aux changements climatiques, car son dynamisme, additionné à la croissance démographique, a un poids sur les milieux naturels. « Seulement 4 % du territoire de la Montérégie est protégé, comparativement à 17 % pour l’ensemble du Québec », précise-t-on dans le Plan, qui souligne la fragilité de la riche biodiversité montérégienne.

En ce qui a trait au tourisme, on précise que le tourisme d’escapade, d’affaires, sportif ou gourmand ainsi que le cyclotourisme, « doivent être davantage valorisés ». Le milieu culturel, quant à lui, serait sous-développé, autant en termes d'infrastructure que d'offre. D'ailleurs, qui dit « sous-développé » en Montérégie, dit également « transport en commun ». Selon le gouvernement, « l’offre de solutions de rechange à l’automobile est déficiente dans de nombreuses portions de la Montérégie, notamment dans les municipalités éloignées des grands centres et qui affichent un indice de défavorisation plus élevé ».

Cela dit, pour répondre à ces enjeux, Québec a identifié des actions prioritaires, soit de valoriser et soutenir le développement du secteur bioalimentaire, soutenir les différents secteurs économiques et répondre aux besoins en main-d'œuvre, renforcer l'identité et l'attractivité de la Montérégie en stimulant sa vitalité culturelle et touristique, protéger, conserver, et valoriser les milieux naturels et la biodiversité, et enfin, stimuler le développement et la mise en œuvre de projets de transport collectif et de mobilité durable. 

Ce plan du gouvernement sera coordonné et mis en oeuvre par la Conférence administrative régionale (CAR) de la Montérégie. Elle aura donc comme mandat d'assurer un suivi du plan et de priorités de la Montérégie et de mobiliser des partenaires. Le gouvernement précise aussi que le plan a été élaboré avant la mise en place des tarifs douaniers américains.