Une jeune longueuilloise disparue depuis un an et demi est retrouvée
Le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) rapporte que Jame-Laura May, une jeune longueuilloise de 26 ans qui était portée disparue depuis un an et demi, a été retrouvée saine et sauve.
Jame-Laura May a été retrouvée en Ontario, 20 mois après que sa famille ait signalé sa disparition. Elle avait été vue pour la dernière fois le 13 octobre 2018, lors d’une sortie au cinéma avec sa mère Paula May, à Longueuil. La jeune femme, alors âgée de 25 ans à l’époque, avait quitté la salle avant la fin de la projection. Le SPAL peut affirmer qu’il s’agit d’une fugue, car « la vidéo de surveillance montre bien Jame-Laura May partir de son propre chef », détaille l’agent Ghyslain Vallières.
Lorsqu’elle a été retrouvée vendredi dernier par la police de Windsor, elle était dans un état de détresse important. Au moment de sa disparition, la jeune femme était sous le coup d’une ordonnance de santé mentale en placement forcé, et n’avait apporté aucun de ses médicaments.
Mlle May se serait réfugiée en Ontario où elle vivait sous une fausse identité. C’est une policière de notre province voisine qui a reconnu la jeune disparue grâce à l’un de ses tatouages.
Selon ce que rapporte le SPAL, les fausses pièces d’identité que possédait Jame-Laura sont d’une « excellente qualité ». L’utilisation de faux papiers par la fugueuse faisait partie des hypothèses émises par le responsable de l’enquête, le sergent détective Éric Déry. C’est d’ailleurs ce qui justifie comment Jame-Laura a pu tenir aussi longtemps sans qu’on la retrouve.
Les occupations et les lieux de résidence de la jeune femme durant la dernière année demeurent inconnus. Néanmoins, l’agent Vallières explique que Jame-Laura May a des antécédents dans le monde de l’exploitation sexuelle. Pour subvenir à ses besoins, les enquêteurs pensent qu’elle se prostituait.
« Elle n’a pas de diplôme, n’a amené aucune affaire, n’a utilisé aucune carte de crédit. Par déduction, on arrive à la conclusion qu’elle a dû vivre, manger. Considérant son passé, nous faisons le lien pour l’instant que c’est une probabilité assez certaine. »
Bien que cette hypothèse soit « assez certaine », les enquêteurs doivent encore rencontrer Mlle May pour comprendre ce qui lui est vraiment arrivé. « On pense qu’elle a renoué avec une ancienne collaboration de proxénète, mais on doit continuer l’enquête pour voir s’il y a des accusations criminelles à faire envers certaines personnes », explique l’agent Vallières.
Jame-Laura May est actuellement entre les mains de professionnels pour traiter sa détresse psychologique et physique.
Cette fin heureuse est le fruit d’un travail acharné des enquêteurs du SPAL qui ont fait connaître le dossier à travers différents corps policiers du Canada, ainsi que dans les médias de partout au pays.
Rappelons également que l’organisme caritatif Jeunesse au Soleil avait offert l’automne dernier une récompense de 3 000 $ à toute personne qui fournirait une information qui permettrait de retrouver la jeune longueuilloise.
Le SPAL évoque qu’il est très important de retenir des éléments qui pourraient identifier une personne disparue, que ce soit une cicatrice, un vêtement, ou un tatouage, comme dans cette affaire.
Si vous êtes victime d’exploitation sexuelle ou connaissez quelqu’un qui en est victime, contactez : 450-463-7192.