Une tenue de registre pour le boisé des Tilleuls, à Saint-Bruno
(Photo: Google Maps) |
Une tenue de registre se tiendra du 3 au 6 avril prochains à Saint-Bruno-de-Montarville en lien avec le rachat prévu par la Ville du boisé des Tilleuls, au coût de 9,5M$.
Afin de procéder à ce rachat, la Ville doit passer par le processus législatif habituel. Ainsi, si 2 082 citoyens inscrivent leur nom au registre qui se trouvera à l'hôtel de ville de Saint-Bruno-de-Montarville, l'administration municipale devrait choisir si elle abandonne le projet de rachat ou si elle l'envoie en référendum. Le résultat de la procédure de demande de scrutin référendaire sera révélé le 11 avril prochain.
Selon les informations transmises par la Ville, le boisé de 120 000 pi2 sera racheté pour une somme de 9,5M$. La Ville espère pouvoir faire financer ce rachat jusqu'à 66% avec des subventions, mais compte tout de même aller de l'avant si elle n'obtient pas les sommes escomptées.
En échange de ces millions de dollars, le propriétaire du terrain s'engage à cesser les poursuites contre la municipalité. En contrepartie, ce boisé ne sera pas coupé et il n'y aura pas de construction résidentielle sur cet espace, qui devait accueillir un projet de construction résidentielle multifamilial de plus de 100 unités.
« Préserver dans sa globalité »
Pour le maire de Saint-Bruno, Ludovic Grisé Farand, l'entente avec le propriétaire du terrain « mettra un terme définitif au projet de bloc de condos au cœur du boisé des Tilleuls, que nous pourrons désormais préserver dans sa globalité. Après la destruction du boisé adjacent aux rues Dunant/Benoit/Seigneurial il y a deux ans, il était impératif de protéger ce dernier boisé de l’entrée Seigneurial Ouest qui contribue au cachet de Saint-Bruno, tout en contribuant à réduire les nuisances sonores causées par la 116 ».
Depuis l'entrée en poste du conseil municipal élu en 2021, la vision de Saint-Bruno en lien avec la conservation des boisés a changé du tout au tout. L'administration de Martin Murray avait choisi de mettre des obstacles réglementaires sur le chemin des propriétaires afin d'éviter qu'ils ne puissent détruire les boisés. Cela avait valu à la Ville de se faire poursuivre par plusieurs promoteurs, pour un total de 66 millions de dollars.
Ludovic Grisé Farand a plutôt choisi de limiter les sommes que la Ville aurait à payer en cas de défaites judiciaires et de s'entendre avec les promoteurs pour racheter les boisés et en faire des propriétés municipales protégées.