Vedettes espionnées sur leur cellulaire : les policiers de Longueuil mènent l’enquête
Le service de police de l’agglomération de Longueuil mène actuellement une vaste enquête sur un nombre impressionnant de personnes et de personnalités qui auraient fait l’objet d’espionnage via leur téléphone cellulaire. L’enquête est en cours depuis maintenant plus d’un an et demi à Longueuil, car la plainte a été portée par une résidente de l’agglomération, l’animatrice bien connue Véronique Cloutier qui habite Boucherville.
En fait, il semble que ce sont des dizaines de personnalités sportives, artistiques et publiques québécoises qui auraient été espionnées dans leur intimité par le piratage de leur téléphone cellulaire.
Outre Véronique Cloutier, des joueurs de hockey du Canadien de Montréal et plusieurs artistes auraient aussi été victimes de ce stratagème.
Selon les informations obtenues par le Bureau d’enquête du Journal de Montréal, tout porte à croire que tous les cas d’espionnage soient l’œuvre d’un seul et même individu.
Le suspect aurait eu accès à tous les messages envoyés et reçus sur le portable de ses célèbres victimes. Il est dans la mire des policiers et sa résidence aurait été perquisitionnée par les enquêteurs du SPAL il y a quelques semaines.
Comment espionner
Selon des spécialistes en sécurité informatique, trois types d’intrusions différentes peuvent être effectuées sur un appareil mobile :
1-Le pirate installe à distance un logiciel malveillant, sans que son utilisateur s’en rende compte. Cela peut nécessiter que la victime clique sur un lien qui lui a été envoyé par messagerie, sans se douter qu’il s’agit d’un lien frauduleux.
2-Le malfaiteur effectue une copie physique de la carte Subscriber Identity Module (SIM) du téléphone. Il s’agit de la minuscule carte qui stocke les données de l’utilisateur et qui lui permet de se connecter au réseau cellulaire.
3-Il peut arriver qu’un employé malicieux du fournisseur de service cellulaire de la victime enfreigne la réglementation de son employeur et accède à ses données personnelles.
« Dans les deux derniers cas, la personne en possession de ces données aurait la possibilité de voir tous les textos entrants et sortants de sa victime.
La police de Longueuil ne veut pas, pour l’instant, ni commenter l’enquête ni identifier le suspect dans cette affaire.