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740 000 $ pour les interventions en itinérance dans la Vallée-du-Richelieu

Mardi 25 février 2025 13:32 Édouard Desroches
Photo: Régie intermunicipale de police Richelieu-Saint-Laurent

Le gouvernement du Québec octroie un investissement de 740 000$ à la Régie intermunicipale de police Richelieu-Saint-Laurent pour l'aider dans ses interventions en itinérance et en santé mentale.

Il est question de développer un projet de pratiques mixtes pour « assurer la sécurité des Québécois et Québécoises » et de « permettre aux policiers de mieux intervenir auprès des personnes vulnérables ». L'approche mixte, qui sera par la suite pérennisée par la Régie en fonction des résultats obtenus, vise aussi à réduire la judiciarisation des personnes vulnérables, les risques de détérioration de leur situation, ainsi que leur recours aux urgences hospitalières.

« Les policiers et policières sont de plus en plus confrontés à des enjeux d’itinérance et de santé mentale dans leur travail. Développer des approches novatrices n’est pas simple pour les services de police, mais notre soutien permettra à davantage de corps de police d’en mettre en place et de tester certaines pratiques pour les pérenniser ensuite si elles permettent d’accroître la sécurité de la population et de réduire les méfaits », déclare par voie de communiqué François Bonnardel, ministre de la Sécurité publique.

Si la crise de l'itinérance dans la Vallée-du-Richelieu est moins visible et forte qu'à Montréal ou Longueuil, elle y reste tout de même bien présente. Selon Momahed Haouche, directeur de Mille et une rues, un organisme venant en aide aux personnes en situation d'itinérance dans la Vallée-du-Richelieu (soit à Beloeil, Mont-Saint-Hilaire, Otterburn Park, McMasterville, Saint-Basile-le-Grand, Saint-Bruno-de-Montarville, etc.), l'itinérance dans la région existe surtout sous forme de « sans domicile fixe » (SDF), bien que l'itinérance chronique soit également présente.

Depuis avril 2024, Mille et une rues est intervenu 89 fois auprès de 68 personnes sur son territoire. M. Haouche explique notamment que dans la région, aucune ressource d'hébergement pour les itinérants n'existe, ce qui est particulièrement problématique en hiver. « On n'a rien du tout, et parfois la difficulté c'est que surtout pendant l'hiver, les hébergements d'urgence à Longueuil, à Saint-Hyacinthe et à Montréal sont déjà blindés. Alors on a un plan d'urgence, on ne laisse personne dans la rue. On peut payer des motels par exemple pour dépanner des gens, mais vraiment à court terme, pour une nuit ou deux, parce qu'on n'a pas les ressources financières pour payer plus que ça », dit-il.

Cela dit, il accueille favorablement cette annonce du gouvernement, car selon lui, chaque organisation impliquée dans la lutte contre l'itinérance mérite un financement, car il bénéficie généralement à toutes les institutions qui travaillent en collaboration dans ce domaine, tels que les corps policiers, les OBNL et les CLSC.

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