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La CCIRS demande un moratoire sur les restrictions sur les travailleurs étrangers temporaires

Vendredi 28 février 2025 13:34 Édouard Desroches
Photo : Immigrants Québec

La Chambre de commerce et d'industrie de la Rive-Sud (CCIRS) demande au gouvernement fédéral et à Québec de mettre un moratoire sur les restrictions imposées au Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET), afin d'alléger l'impact des tarifs américains sur les entreprises d'ici.

Dans sa demande qu'elle fait conjointement avec la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), la CCIRS indique que « le gouvernement du Québec projette des pertes de 100 000 emplois si l’administration Trump met ses menaces tarifaires à exécution », et que les travailleurs étrangers temporaires (TET) sont essentiels pour en limiter l'impact sur les entreprises. Elle précise que les nouveaux chômeurs ne pourraient combler tous les besoins des entreprises qui embauchent des TET.

Cela dit, « le départ de ces travailleurs étrangers temporaires forcera de nombreuses entreprises à ralentir leur production, refuser des contrats, et, dans certains cas, cesser leurs activités ».

Rappelons que depuis le 26 septembre 2024, le Canada impose de nouvelles restrictions sur l'embauche des travailleurs étrangers. Les entreprises ne peuvent maintenant pas embaucher plus de 10 % de leur main-d'œuvre dans le cadre du PTET, et celles qui se trouvent dans des régions où le taux de chômage est supérieur à 6 % ne peuvent tout simplement faire d'embauches dans le cadre du programme. Qui plus est, le gouvernement du Québec a mis en vigueur le 3 septembre dernier un gel sur l'embauche de travailleurs étrangers temporaires, et ce, pour une période de six mois.

Ces mesures, qui n'étaient pas appréciées du milieu des affaires dès leur annonce l'été dernier, risquent d'ajouter une deuxième crise par-dessus celle que causeraient les tarifs douaniers qui devraient entrer en vigueur le 4 mars, selon la chambre de commerce et d'industrie.

Par voie de communiqué, le président de l'organisation affirme que les entreprises « ont besoin de toutes les ressources disponibles pour continuer à prospérer, [et que] les travailleurs étrangers temporaires jouent un rôle clé dans cette équation pour plusieurs d’entre elles ». Selon Véronique Proulx, présidente-directrice générale de la FCCQ, il s'agit d'un « discours contradictoire » de la part du gouvernement de demander aux entreprises d'augmenter leur productivité, tout en réduisant leur nombre de travailleurs étrangers. 

La CCIRS rappelle qu'au troisième trimestre de l'année 2024, il y avait environ 127 000 postes vacants au Québec, et qu'en 2023, seulement 62 000 permis de travail étrangers temporaires ont été délivrés dans la province, répondant aux besoins de 17 000 employeurs.

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