Le meurtre d'une adolescente de 16 ans retrouvée dans un boisé de Longueuil possiblement élucidé après 48 ans
(Photo: archives TVRS) |
Les enquêteurs du Service de police de l'agglomération de Longueuil (SPAL) pourront peut-être élucider le meurtre d'une adolescente qui a été commis en 1975 et dont le corps avait été retrouvé sur leur territoire.
Sharron Prior était âgée de 16 ans lorsqu'elle a été vue pour la dernière fois à son domicile familial. Elle est disparue le 29 mars et son corps avait été retrouvé sur la Rive-Sud trois jours plus tard. L'autopsie pratiquée sur le corps a permis de déterminer qu'elle a été violée et battue à mort. Les seuls éléments retrouvés sur la scène de crime sont le t-shirt qui a servi à immobiliser la victime, de même que des traces de pneus. Une autre jeune femme, qui a rapporté avoir été victime d'une tentative d'enlèvement sur la même rue où Sharron Prior a été vue pour la dernière fois a décrit que l'homme qui a tenté de l'agresser était un grand homme blanc anglophone de 28 ans, aux yeux bleus, aux cheveux bruns et portant une moustache.
Grâce à l'évolution des technologies d'analyse de l'ADN, les enquêteurs ont été en mesure de poursuivre leurs recherches en Virginie-Occidentale. Ils ont trouvé des liens entre les échantillons génétiques de la scène et le nom de famille Romine.
Ils ont interrogé des suspects, jusqu'à en arriver à Franklin Romine, qui a vécu à Montréal et à Longueuil dans les années 1970. Les traces de pneus d'un véhicule immatriculé à son nom correspondaient d'ailleurs à celles trouvées sur la scène de crime, idem pour les traces de bottes comparativement à celles trouvées à Longueuil le 1er avril 1975.
Franklin Romine était également un homme ayant des antécédents judiciaires aux États-Unis et au Canada. Pour aider à l'enquête en cours, deux frères vivants de M. Romine ont accepté de fournir des échantillons D'ADN pour la comparer à celle de leur frère décédé.
Cette preuve n'étant pas suffisante pour établir un lien hors de tout doute raisonnable, les policiers du SPAL ont effectué une demande pour faire exhumer le corps de Franklin Romine afin de procéder à une comparaison d'échantillons. La famille s'est opposée à l'exhumation, mais un juge a choisi de la permettre, ce qui pourrait potentiellement mener à une résolution de l'affaire après toutes ces années.